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Une femme condamnée à une interdiction définitive d'avoir des animaux

Publié le
9/2/2023

Vendredi 3 février 2023, une femme de 33 ans a été condamnée par le tribunal correctionnel de Périgueux à une interdiction définitive de posséder des animaux, comme l'explique le site d'informations 20 Minutes. La prévenue était poursuivie pour abandon volontaire d’animaux domestiques, privation de soins et détention de cadavres.

Originaire de Ribérac (Dordogne), la jeune femme, qui souffrirait d'un léger retard mental selon son avocat, Me Reda Hammouche, était placée sous curatelle auprès de l’Union départementale des associations familiales (UDAF). Elle serait atteinte du syndrome de Noé. Elle avait déjà été condamnée en mars 2022 par le tribunal de police à une interdiction de détenir des animaux pendant cinq ans, pour d'autres faits de maltraitance. Mais les gendarmes ont rapidement constaté qu'elle ne respectait pas cette obligation : ils ont découvert, à plusieurs reprises, des chats et des chiens faméliques, ainsi que des cadavres de poules et d'oiseaux.

Lors de son procès, en février 2023, la jeune femme a également été condamnée à cinq mois de prison avec sursis probatoire pendant deux ans.

Une jeune femme a été condamnée à une interdiction de détenir des animaux. (Illustration : Pixabay)

Le syndrome de Noé, une pathologie mal connue

Le syndrome de Noé est un trouble mental encore méconnu. Pourtant, il peut avoir de terribles conséquences, tant pour la personne touchée que pour l'entourage. Ce trouble compulsif pousse le malade à recueillir des animaux, dans le but de les « sauver », sans pour autant avoir les moyens nécessaires pour s'en occuper correctement. Les personnes atteintes du syndrome de Noé ne se rendent pas compte du mal qu'ils font aux animaux et se pensent même investies d'une mission spéciale. Ils aiment les animaux et ne veulent que leur bien, sans prendre conscience de la souffrance qu'ils entraînent chez ceux qu'ils pensent sauver.

L'accumulation d'animaux entraîne rapidement des problèmes d'hygiène. Bien souvent, les animaux, non castrés et stérilisés, se reproduisent rapidement. La promiscuité favorise l'apparition de maladies et la prolifération de parasites. Selon des études, les femmes, les personnes seules et les personnes âgées sont plus susceptibles de sombrer dans le syndrome de Noé. Malgré les interventions et sans des soins appropriés, la récidive est quasi automatique, comme ce fut le cas pour cette jeune femme.