Anti Chasse

Un chasseur sanctionné pour avoir abattu une avocette, une espèce sous protection

Publié le
24/3/2023

Un homme de 81 ans a été condamné à payer une amende de 1 000 euros et s'est vu retirer son permis de chasse pour une durée d'un an, suite à l'abattage d'une avocette, un oiseau protégé en France. Le chasseur, qui comparaissait devant le tribunal de Vannes le 8 mars, a avoué avoir tiré "par erreur" en raison de "la mauvaise visibilité" le 23 août 2020. L'incident s'est produit dans les marais côtiers de Sarzeau, lors de l'ouverture de la chasse au gibier d'eau.

Ce chasseur expérimenté, qui fut président des sociétés de chasses privées du Morbihan, a reconnu les faits devant le tribunal. Il a expliqué qu'il croyait initialement que l'oiseau était une sarcelle. "Quand j'ai vu l'oiseau tomber, j'ai compris que c'était une avocette en raison de son plumage blanc", a-t-il déclaré. Les gardes de l'Office français de la biodiversité ont été les premiers à découvrir le cadavre de l'oiseau et ont immédiatement donné l'alerte.

Le tribunal a rendu son verdict mercredi, infligeant une amende de 1 000 euros au chasseur. Outre la suspension de son permis de chasse, l'homme devra verser 800 euros à chacune des trois parties civiles : la fédération des chasseurs du Morbihan et les associations Bretagne vivante et la Ligue de protection des oiseaux.

Un chasseur a abattu une avocette, un oiseau issu d'une espèce protégée.

L'avocette est une espèce d'oiseau rare et protégée en France. Elle se caractérise par un long bec courbé vers le haut et un plumage blanc et noir. La protection de cette espèce est primordiale pour la préservation de la biodiversité, et les sanctions pour ceux qui ne respectent pas cette protection sont donc sévères. L'affaire soulève la question de la régulation de la chasse et de l'éducation des chasseurs concernant les espèces protégées. Malheureusement, ce genre d'incident n'est pas rare. Dans certaines affaires, l'abattage d'espèce protégée est même volontaire.

Selon l'article L415-3 du Code de l'Environnement français, le fait de porter atteinte aux espèces animales protégées est passible de peines allant jusqu'à 3 ans d'emprisonnement et 150 000 euros d'amende. Pour les infractions les plus graves, comme l'abattage intentionnel ou la destruction de sites de reproduction, les peines peuvent aller jusqu'à 7 ans d'emprisonnement et 750 000 euros d'amende.