Dans son rapport annuel rendu public le vendredi 31 mars 2023, l'Office français de la biodiversité (OFB) a décompté 76 ours bruns dans la chaîne des Pyrénées en 2022, soit un chiffre record pour la région. Cependant, au moins un ours a été retrouvé mort dans la chaîne de montagne en 2022. Il s'agissait d'une femelle, dont l'autopsie a permis d'exclure toute origine humaine et d'émettre l'hypothèse d'une altercation avec un autre ours suivie d'une chute mortelle dans un canyon à Melles (Haute-Garonne).
En 2021, l'effectif minimal retenu des ours avait été de 74, ce qui montre une augmentation de la population d'ours bruns en Pyrénées. En 2022, l'OFB a notamment comptabilisé "au minimum huit portées, totalisant 13 oursons de l'année". De plus, l'examen des classes d'âge montre que la population est majoritairement composée de jeunes individus dont 83% ont moins de 10 ans. Le nombre d'"individus sexuellement matures (reproducteurs potentiels) s'élève à 39, dont 16 mâles et 23 femelles, sachant que les femelles ne se reproduisent en général que tous les 2 ans", précise l'étude.
L'association Pays de l'Ours estime que "la population d'ours dans les Pyrénées n'est toujours pas viable" et réclame de nouveaux lâchers. Le noyau occidental reste très fragile avec seulement 4 à 5 mâles et 2 femelles, souligne l'association pro-ours. "Le gouvernement s'y étant engagé, Pays de l'Ours demande que les deux ours tués dans les Pyrénées françaises depuis 2020 soient compensés par des femelles lâchées en Béarn afin de conforter ce noyau de population", ajoute-t-elle.
En 2022, le nombre d'attaques d'ours sur le cheptel domestique dans les Pyrénées françaises est resté globalement stable par rapport à 2021, "passant de 333 à 331 attaques dont 4 vaches adultes", relève encore l'OFB. Au total, ce sont 590 animaux qui ont été tués ou blessés au cours de l'année.
La situation des ours dans les Pyrénées reste un enjeu important pour la biodiversité en France. La présence de ces animaux en montagne a un impact important sur l'écosystème et leur présence est un signe de la bonne santé de la nature dans la région.
(Image d'illustration : DANIEL MIHAILESCU / AFP)
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