Morgan Keane, un jeune homme de 25 ans d'origine anglais, a tragiquement perdu la vie à Calvignac (Lot) en décembre 2020, après avoir été tué par un chasseur alors qu'il coupait du bois dans son jardin. Le tireur avait expliqué l'avoir confondu avec un sanglier.
La mort tragique de Morgan Keane a provoqué une vague de colère parmi la population et la création d'un collectif, Un jour un chasseur, afin de dénoncer les accidents de chasse et l'omerta qui encadre bien souvent ces drames. Le collectif est par ailleurs à l'origine d'une pétition officielle sur le site du Sénat, pétition qui a provoqué l'ouverture d'une mission spéciale sur la sécurité à la chasse – même si les résultats rendus au début du mois de septembre par cette dernière sont peu concluants.
Deux ans après le décès du jeune homme, le procès de son meurtrier, ainsi que du directeur de la battue, se tiendra le 17 novembre 2022 à Cahors. Alexandre Rossi, le procureur de la République, a annoncé que les deux chasseurs étaient poursuivis pour « homicide involontaire lors d'une action de chasse ». Ils risquent jusqu'à trois ans de prison, 75 000 euros d'amende, une interdiction de détenir une arme pendant cinq ans et le retrait définitif de leur permis de chasse. Pour Un jour un chasseur, cette dernière mesure est indispensable. Le collectif espère par ailleurs des sanctions exemplaires.
Les membres du collectif souhaiteraient également qu'une zone sans chasse soit établie autour des maisons des proches de Morgan Kean.
Pour qu'ils ne soient pas confrontés à la vue et au son de la chasse.
Le frère du jeune homme, mais également la fédération de chasseurs du lot, se sont constitués parties civiles. Une situation dénoncée par Un jour un chasseur :
Une battue, c'est quelque chose de collectif. Il devrait y avoir une responsabilité collective. C'est assez choquant qu'ils se placent comme victimes.