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Les hommes qui ont dépecé des chèvres dans une cour relaxés

Publié le
16/12/2022

L’affaire avait fait grand bruit. En juillet 2022, deux hommes avaient été interpellés après avoir été surpris en train de dépecer des chèvres dans une cour d’immeuble. Comme le rappelle le site d’informations 20 Minutes, les deux hommes avaient volé les chèvres, qui paissaient au Bois-Boissel, à Saint-Brieuc, avant de les égorger.

Choqués, les voisins avaient prévenu la police, qui avait surpris les deux prévenus en plein dépeçage. Placés en garde à vue, les deux hommes avaient reconnu les faits et avaient été jugés à la fin du mois de novembre 2022 par le tribunal correctionnel de Saint-Brieuc.

Les deux chèvres ont été égorgées dans la cour d'un immeuble. (Illustration : Pixabay)

Mis en délibéré, le jugement est finalement tombé ce mercredi 14 décembre 2022. Alors qu’ils étaient poursuivis pour sévices graves ou actes de cruauté envers un animal domestique, apprivoisé ou captif, les deux hommes ont été relaxés. Le procureur avait pourtant requis quatre mois de prison avec sursis, ainsi qu’une interdiction définitive de détenir un animal. Le tribunal a rendu son verdict sans justifier de sa décision.

En France, hélas, les peines concernant les actes de cruauté sur les animaux sont rarement appliquées. Le Code pénal prévoit pourtant des sanctions (jusqu’à cinq ans de prison et 75 000 euros d’amende dans les cas les plus sérieux). Les associations ne cessent de réclamer un respect plus sérieux de la loi, mais les magistrats continuent, la plupart du temps, de privilégier les peines de prison avec sursis, souvent très courtes, et les amendes de faible montant.