La SNCF Voyageurs a été déclarée coupable de "négligence" dans l'affaire du chat écrasé par un TGV en gare de Montparnasse. Le tribunal de police de Paris a condamné la société à une amende de 1 000 euros. Le président du tribunal a critiqué "l'absence d'engagement de moyens humains nécessaires pour récupérer le chat", qualifiant cela de "faute".
Le parquet avait initialement demandé la relaxe de la société ferroviaire lors de l'audience du 19 juin. Cependant, le tribunal a statué en faveur des deux plaignantes, une mère et sa fille, propriétaires du chat, et a ordonné à la SNCF Voyageurs de leur verser chacune 1 000 euros à titre de préjudice moral.
Reha Hutin, présidente de la Fondation 30 millions d'amis, a exprimé son espoir que la SNCF mette en place des procédures claires pour éviter que de telles décisions aboutissent à la mort d'un animal à l'avenir.
Le tribunal a rejeté la constitution de partie civile des cinq associations de défense de la cause animale, dont la Fondation 30 millions d'amis, qui avaient demandé le renvoi du dossier en correctionnelle pour "sévices graves et actes de cruauté".
La SNCF Voyageurs était poursuivie devant le tribunal de police pour "atteinte involontaire à la vie ou à l'intégrité d'un animal domestique". Le chat Neko, qui avait un titre de transport en règle, s'était réfugié sous le train peu avant son départ pour Bordeaux. Malgré les demandes des propriétaires pour retarder le départ, le train était parti, écrasant le chat qui n'était apparemment pas visible par la compagnie ferroviaire.
L'affaire avait suscité une vive émotion dans l'opinion publique. La Fondation Brigitte Bardot avait interpellé la SNCF en lui demandant si elle n'avait pas honte. Le ministre de l'Intérieur, Gérald Darmanin, avait également exprimé son choque face à cette situation.
Après la mort du chat, une pétition avait été lancée pour demander à la SNCF de mettre en place des procédures adaptées pour préserver l'intégrité et la vie des animaux dans des situations similaires.
L'avocat des plaignantes a qualifié cet acte d'inadmissible et a souligné le contraste entre l'arrêt d'un train pour un bagage abandonné et l'absence d'arrêt pour un animal. De son côté, l'avocat de la SNCF a dénoncé une instrumentalisation de cette affaire par les associations de défense des animaux.
Aucune des parties n'était présente lors de la lecture de la décision du tribunal.