La justice saisie deux sangliers domestiques apprivoisés

Deux sangliers domestiqués, Pumba et Mimi, ont été saisis par des agents de l'OFB (Office français de la biodiversité) ce mardi 30 mai. Selon les propriétaires, les animaux doivent être transférés dans le Calvados. Cindy et Nicolas, un couple de Solognots, sont effondrés par cette décision.

Depuis plusieurs mois, Cindy et Nicolas redoutaient que leurs protégés leur soient enlevés. Le mardi 30 mai, des agents de l'OFB, accompagnés de la gendarmerie, sont arrivés au domaine de la Ferté-Saint Aubin où le couple réside, accompagnés d'un camion pour accéder aux enclos où vivent Mimi et Pumba depuis plusieurs mois. Une dizaine de leurs soutiens étaient présents lors de cette opération.

La saisie des animaux, mandatée par la préfecture du Loiret selon les propriétaires, n'a pas été une tâche facile pour la police de l'environnement. Les sangliers, paniqués, se sont débattus vivement avant d'être capturés et poussés à l'intérieur de la remorque.

Cindy, effondrée, assiste impuissante au départ des animaux qu'elle a recueillis il y a 15 mois et qu'elle considère comme ses "bébés". Elle exprime sa tristesse en déclarant : "S'ils étaient dangereux ou malheureux, j'aurais compris cette décision. Pourquoi ne pas avoir attendu le jugement ?" En effet, le tribunal d'Orléans doit statuer sur la question de savoir si Mimi et Pumba peuvent rester auprès du couple. La loi considère les sangliers comme des animaux sauvages, et non domestiques.

Cindy et Nicolas estiment avoir tout fait pour prendre soin des sangliers. Le mâle a été castré et des mesures de sécurité électriques ont été mises en place à l'intérieur et à l'extérieur de l'enclos. Ils affirment que les animaux ne dérangent personne. Le couple compte faire appel à un avocat pour demander la suspension de la saisie, espérant ainsi pouvoir récupérer Mimi et Pumba qui auraient été transférés dans le Calvados.

Cindy et Nicolas espèrent obtenir un recours favorable pour récupérer leurs sangliers bien-aimés et continuer à prendre soin d'eux. Ils sont soutenus par leur communauté et poursuivent leurs efforts pour faire valoir leur cause devant la justice. La bataille juridique en cours déterminera le sort de Mimi et Pumba, et soulève des questions plus larges sur la réglementation entourant les animaux sauvages domestiqués.