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Des centaines de crânes de primates saisis par les douanes

Publié le
26/9/2023

En 2022, les douaniers de l'aéroport de Roissy ont découvert 718 crânes d'animaux dans des colis en provenance d'Afrique. Parmi ces crânes, 392 appartenaient à des primates, des espèces protégées. Ces saisies ont été effectuées dans le cadre de contrôles rigoureux.

Ces crânes de primates, principalement originaires du Cameroun, étaient destinés aux États-Unis, où ils étaient destinés à des collectionneurs ou prévus comme prix et cadeaux pour des associations de chasse. Les douanes françaises ont joué un rôle essentiel dans la prévention de ce trafic préjudiciable aux espèces protégées.

Le Muséum d’Histoire Naturelle d’Aix-en-Provence a joué un rôle crucial en manifestant rapidement son intérêt pour ces pièces. Ils ont reçu les crânes de primates afin d'enrichir leurs collections et de les soumettre à un travail de détermination et de classement iconographiques.

Les saisies ont débuté le 2 mai 2022 lorsque les douaniers ont découvert sept crânes de primates dans des envois postaux en provenance d'Afrique, à destination de plusieurs pays. Au fil du temps, d'autres contrôles ont révélé des dizaines de crânes de primates, principalement des membres de la famille des cercopithèques, ainsi que quelques crânes de chimpanzés et de mandrills.

Il est à noter que certains colis contenaient des spécimens entiers, y compris des têtes et des avant-bras avec les mains des primates, qui ont été détruits pour des raisons sanitaires. D'autres espèces, telles que les loutres, les félins, les varans et les rapaces, sont également victimes de trafics similaires, selon les détails fournis par les douanes.

Des expertises menées par des naturalistes du Muséum d’Histoire Naturelle d’Aix-en-Provence et par un référent douanier Faune et Flore ont confirmé que ces crânes de primates étaient répertoriés à l'annexe II de la Convention sur le commerce international des espèces de faune et de flore sauvages menacées d'extinction (CITES ou Convention de Washington). Leur circulation n'est autorisée qu'en présence de permis spécifiques, ce que aucun des colis contrôlés ne possédait.

Le trafic d'espèces protégées constitue une menace sérieuse pour la biodiversité mondiale, et ces saisies sont un rappel de l'importance des efforts pour lutter contre ce fléau et protéger les espèces en danger.