Insolite

Au cœur des Alpes, deux cochons font la différence en matière de gestion des déchets

Publié le
18/8/2023

Au cœur des Alpes françaises, deux cochons se sont retrouvés propulsés à une mission inhabituelle et d'une grande importance. Vous avez bien lu : Copine et Paupiette, deux truies curieuses, sont devenues les stars d'un restaurant d'altitude situé en Haute-Savoie, face au Mont-Blanc. Leur mission principale? Éliminer les déchets alimentaires pour soutenir la lutte contre le changement climatique. Voici leur histoire.

On pourrait penser que les télécabines sont réservées aux skieurs en hiver et aux randonneurs en été. Pourtant, cet été, ce moyen de transport a accueilli des passagers pour le moins originaux. Comme le raconte Jonathan, un employé de la Compagnie du Mont-Blanc, « Les cabines transportent des skieurs l’hiver, des randonneurs l’été, mais des cochons, c'est une première! L’odeur est un peu plus… forte ». Grâce à la générosité de la compagnie, les deux truies ont été transportées gratuitement jusqu’au restaurant des Deux Aigles, offrant un panorama splendide sur le Mont-Blanc.

Le choix de faire appel à Copine et Paupiette pour la gestion des déchets n’est pas anodin. Le restaurant, sous la direction de Jules Ducroz, a la volonté de minimiser son empreinte écologique. Ducroz, un fervent adepte du mouvement zéro déchet et de l'approvisionnement local, déclare : « Aucun produit ne vient de plus de 200 km ». Et maintenant, avec l’aide de ces deux truies, il espère réduire davantage la quantité de déchets envoyés à l'incinérateur.

Copine et Paupiette, les deux truies, ont pris la télécabine pour passer l’été à près de 2000 mètres d’altitude.

En observant Copine et Paupiette, Jules Ducroz explique que ces deux truies engloutissent quotidiennement une moyenne de 10 kg de déchets. Au fur et à mesure que l’été avance, ils estiment que les cochons auront éliminé plus de 600 kg de déchets alimentaires, réduisant ainsi la charge de travail des incinérateurs et contribuant à la protection de l'environnement.

Au-delà de l’aspect écologique, ces cochons évoquent également un retour aux traditions. Le grand-père de Léo, 7 ans, qui est venu dîner au restaurant, se souvient : « Quand j'étais gamin, les fermes d’alpage utilisaient déjà des cochons pour manger les restes. On revient à ce que faisaient les anciens montagnards, c'est très bien ». Léo, quant à lui, est simplement ravi de voir ces cochons après le dessert.

La mission de Copine et Paupiette est claire : aider à la gestion des déchets, mais elles apportent également de la joie aux clients, en particulier aux enfants. Cette initiative du restaurant des Deux Aigles pourrait bien inspirer d'autres établissements à adopter des pratiques similaires, combinant tradition et écologie. Après tout, si deux cochons peuvent contribuer à la protection de notre planète, imaginez ce que nous pourrions accomplir avec des initiatives similaires à plus grande échelle.