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Yvelines : elle empoisonne son chien devenu agressif avant de faire brûler le corps en forêt

Publié le
6/7/2024

Ces faits sordides se sont déroulés à Gargenville (Yvelines). La propriétaire de l’animal vient d'écoper de six mois de prison avec sursis probatoire.

Le mercredi 8 mai dernier, tard dans la soirée, les pompiers sont intervenus sur un feu de broussaille en forêt de Juziers. Ce qu'ils ont découvert dans les débris du brasier était choquant : le cadavre calciné d’un american staffordshire terrier. Le corps de l'animal, méconnaissable et noirci par les flammes, a été retrouvé dans un état désolant. Les pompiers ont immédiatement contacté les autorités compétentes pour mener une enquête sur ce cas de cruauté animale.

La puce électronique retrouvée sur le cadavre a permis d’identifier le chien, prénommé Tango, et de remonter jusqu’à sa propriétaire, une femme de 51 ans résidant à Gargenville. Interrogée le 13 mai, elle a tenté de détourner les soupçons vers son ex-concubin, affirmant qu'il pourrait avoir commis cet acte par vengeance. Cependant, des témoignages et des indices ont rapidement mis en doute cette version des faits.

Lors d'une seconde convocation au commissariat, la propriétaire a fini par avouer. Elle a expliqué qu'elle avait administré des somnifères à son chien, notamment du Zolpidem, dans le but de le tuer. Tango, sous l’effet des médicaments, a agonisé avant d'être jeté dans une poubelle où il a finalement succombé. La propriétaire a ensuite transporté la poubelle en forêt et l'a incendiée, croyant ainsi effacer toute trace de son acte.

La femme a justifié son geste en disant que Tango était devenu agressif et qu'elle ne pouvait pas se permettre de payer pour une évaluation comportementale. Cette explication n'a pas suffi à apaiser l'indignation suscitée par cet acte de cruauté. La fille de la propriétaire, présente lors des faits, a confirmé cette version, précisant que son mari avait été chargé de se débarrasser de la poubelle sans en connaître le contenu.

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Conséquences judiciaires

Le tribunal correctionnel de Versailles a condamné la propriétaire à six mois de prison avec sursis probatoire et a prononcé une interdiction à vie de détenir un animal. Son deuxième chien a été confisqué et remis à l'association Stéphane Lamart, qui s'est constituée partie civile dans cette affaire. L'association a également reçu 1 600 euros de dédommagement pour les frais engagés et les préjudices subis.

Ces événements ont choqué la communauté locale, soulevant des questions sur la nécessité de renforcer les mesures de protection animale et d’assurer une meilleure prise en charge des animaux présentant des problèmes comportementaux. Les associations de défense des animaux plaident pour une vigilance accrue et des sanctions plus sévères pour décourager de tels actes de barbarie.