VICTOIRE. Les spectacles d’orques viennent d’être bannis de ce grand État américain. Une première

Le 13 septembre, le gouverneur de Californie(États-Unis), Jerry Brown, a approuvé le « Orca Protection and Safety Act ». Il s'agit d'une victoire retentissante pour les animaux, leurs droits et tous ceux qui les soutiennent dans le monde entier. Cette loi interdit formellement la reproduction des orques en captivité et bannit leur utilisation à des fins de divertissement. Le texte entrera en vigueur en 2017, après des années de controverses autour du maintien en captivité des orques utilisées par les pars aquatiques dans leurs spectacles.

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Source : TakePart

Cette loi ne permet pas la libération des orques déjà en captivité dans des sanctuaires, mais les animaux ne pourront être désormais utilisés qu'à des fins éducatives à partir du mois de juin 2017, selon le site d'informations CNN. Les parcs aquatiques de SeaWorld ont déjà lancé des changements similaires : en mars 2016, la direction de l'entreprise a annoncé la fin des programmes de reproduction dans tous ses parcs aux États-Unis. Mais cette nouvelle loi va encore plus loin, obligeant les parcs à tenir leurs engagements et évitant ainsi tout effet d'annonce. SeaWorld n'a désormais plus le choix.

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Source : True Activist

L'entreprise est soumise depuis 2013 à une énorme pression à la suite du documentaire Blackfishqui retrace la vie de Tilikum, orque mâle et principal reproducteur du parc SeaWorld à Orlando. Arraché tout jeune à sa famille en 1983, Tilikum est arrivé à SeaWorld en 1992, après être passé par le parc Sealand, au Canada. Il avait déjà à l'époque tué une personne, Keltie Byrne, étudiante en biologie, tombée dans le bassin de l'animal. Celui-ci l'avait alors entraînée au fond de la piscine où la jeune femme était morte par noyade.

Tilikum a tué une deuxième personne en 1999, mais c'est la mort de sa dresseuse, Dawn Brancheau, en 2010, qui a eu le plus grand retentissement. Dawn est en effet morte noyée en plein spectacle, emportée par l'orque qui l'a agrippée par les cheveux. En vingt ans, Tilikum a donc provoqué le décès de trois personnes. Pourtant, jamais une seule attaque d'orque sur un humain n'a été recensée en milieu naturel.

Blackfish, en retraçant la vie de Tilikum– qui est aujourd'hui très malade – de sa capture à ces accidents dramatiques, entend ainsi mettre en lumière les conséquences de la captivité sur des animaux qui ne la supportent pas, dans des conditions inadaptées et contraires à leur instinct. D'après le site True Activist, la sortie de Blackfish n'a pas été sans conséquences pour SeaWorld : l'affluence et le soutien du public ne cesse de chuter, « obligeant le parc à faire d'importants changements sur leur politique de bien-être animal, au sujet de leurs orques».

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Source : Wikipedia

Les nombreuses personnes critiquant le programme de captivité de SeaWorld et les défenseurs des animaux dans le monde entier se réjouissent de cette nouvelle loi, y compris PETA(People for the Ethical Treatment of Animals).

Ce texte fait donc office de précédent, et la Californie devient un véritable précurseur dans la législation entourant le bien-être animal. Les activistes espèrent désormais que les États du Texas et de la Floride, qui accueillent également des parcs abritant des cétacés, feront de même.

La loi s'accompagne aussi de sanctions : les contrevenants devront verser une somme de 100 000 dollars (88 000 euros) en cas de violation du texte.En France, des parcs retiennent encore des cétacés, comme le Marineland d'Antibes et le Parc Astérix.Il existe divers moyens d'agir. Diffuser l'information est capital, tant une grande partie du public ignore encore les conditions de vie des animaux dans ces parcs. Vous pouvez également signer la pétition exigeant la fermeture du parc Marineland. Enfin, vous pouvez faire un don à la fondation Orca Research Trust, qui s'occupe des orques en milieu naturel et mène de nombreuses recherches sur leur mode de vie.

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✍ Article publié le
26/9/2016
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