
L'association One Voice avait rendez-vous, au début du mois de mars 2022, avec plusieurs éducateurs canins au tribunal de Grenoble. Les éducateurs avaient attaqué One Voice en diffamation, suite à une enquête tournée dans plusieurs clubs et qui mettait en évidence la maltraitance de certains professionnels à l'égard des animaux.
La première assignation de l'association remonte en 2018. Le tribunal de Valence avait débouté les éducateurs en janvier 2020, mais ils avaient ensuite fait appel.
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Les éducateurs faisaient valoir que le fait d'accuser tout un pan professionnel de l'éducation canine de maltraitance et de violence constituerait un dénigrement qui aurait pour effet de jeter le discrédit sur l'ensemble de leur secteur d'activité, et que taxer l'ensemble des clubs et des professionnels canins de violence envers les animaux constituerait une diffusion d'informations mensongères et malveillantes.
Le 15 avril 2022, le tribunal de Grenoble a une nouvelle fois tranché en la faveur de l'association. La cour a déclaré :
La campagne d'information de l'association One Voice vise non à jeter le discrédit sur l'ensemble de la profession des éducateurs canins, mais à dénoncer les méthodes de dressage qu'elle estime violentes et à informer le public sur les conséquences qu'elles peuvent avoir sur les animaux.
Avant d'ajouter :
Il répond à l'objectif de l'information du public et non au désir de nuire via une enquête de terrain au cours de laquelle elle a identifié dans plusieurs clubs canins, ce que l’association a considéré être des actes de maltraitance voire de torture : cris, coups, agressions physiques et psychologiques. [...] L'association One Voice n'a pas abusé de son droit à la libre expression.
Les éducateurs ont finalement été condamnés à verser 4 000 euros à l'association, au titre de ses frais d'avocat, auxquels s’ajoutent les frais d'avocat de première instance de 1 500 euros.