VICTOIRE. Ce pays promet de mettre fin à l'enfer des fermes à bile d'ours

C'est peut-être la fin du calvaire pour des centaines d'animaux incarcérés. À l'occasion dela grande conférence sur les espèces en dangerde la CITES (Convention sur le commerce international des espèces de faune)qui se tient actuellement à Johannesbourg, en Afrique du Sud, les autorités de la République démocratique du Laos ont fait savoir qu'elles projetaient d'en finir avec les cruelles fermes à bile et les élevages de tigres.

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Source : Hans, Pixabay

Une annonce qui fait suite à plusieurs visitesde représentants de la CITES et des Nations Unies qui ont attesté que le Laos était le théâtre d'un important commerce illégal d'espèces en danger.Depuis plusieurs années, la CITES encourage ainsi les autorités laotiennes àrenforcer la législation protectrice de la faune sauvage et a combattre le traffic d'animaux.

Vers la fermeture de "l'une des plus horribles" fermes à bile du Laos

Cette promesse intervient également au moment où la grande organisationde protection animale thaïlandaise Wildlife Friends Foundation Thailand (WFFT) est enpourparlers avec les autorités locales pour accélérer la fermeture de "l'une des plus horribles" fermes à bile du Laos, selon les mots de l'association, qui se situe à 60 kilomètres de Vientiane, la capitale.

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Source : Animals Asia

Le WFFT espère que les 40 ours retenus prisonniers seront prochainement transférés auLaos Wildlife Rescue Center, un sanctuaire où ils pourront profiter d'une fin de vie libre et paisible.

Le calvaire des ours et des tigres d'élevage

Ces élevages de la honte continuentencore aujourd'hui de répondre à une forte demande en provenance du marché chinois notamment.D'un côté, les élevages de tigres où les félins sont maintenus dans des conditions révoltantes puis abattus pour leur griffes, leur peau ou encore leurs dents, auxquelles une large part des populations attribue des propriétés médicinales.

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Source : Mike Ives/AP

De l'autre, les fermes à bile, où les ourssubissent une existence miséreuse,séquestrés dans des cages étroites où ils ne peuvent presque pas se mouvoir.Chaque jour, à deux reprises, on vient récupérer leur bile en perforant leur peau avec aiguilles et catheterspour atteindre leur vésicule biliaire. Cette substance est également réputée pour ses vertus pour la santé.

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Source : 30 Millions d’Amis

Pratiquée depuis des décennies, l'extraction de la bile d'ours est ainsi extrêmementdouloureuse et provoquedes dégâts physiques irréversibles, notamment surla vésicule biliaire des animaux. Vendue jusqu’à 400 dollars les 100 ml, ellegénère d'importantes retombées économiques en Asie, évaluées à près dedeux millions de dollars chaque année.Certains ours, torturés encore plus cruellement que les autres, sont condamnés à supporter un corset de fer qui leur maintient un cathéter planté dans lefoie visant à extraire la bile en continu. C'est le cas de l'ours Caesar,dont le sauvetage avait suscité une grande émotion parmi les amis des animaux du monde entier.

200 000 dollars pour offrir une nouvelle vie à 40 ours 

En attendant que les promesses des autorités laotiennes se transforment en actions concrètes, leWFFT a lancé une collecte de fonds pour permettre aux 40 ours prisonniers de la ferme à bile en passe d'être définitivement fermée de rejoindre le refugeLaos Wildlife Rescue Center.

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Source : Animals Asia

200 000 dollars (177 000 euros) sont nécessaires à l'aménagement d'une nouvelle zone du sanctuaire. Pour apporter votre soutien, cliquez ici.Vous pouvez également signer la pétition de l’association 30 Millions d’Amisréclamant l’interdiction du commerce de la bile d’ours en Chine et en savoir plus sur l'horreur des élevages de tigres en Asie sur le site du WWF.

Images de couverture : Animals Asia

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✍ Article publié le
27/9/2016
par
Andrea A.