Protection

Un rapport européen pointe du doigt le transports d'animaux vivants

Publié le
19/4/2023

La Cour des comptes européenne (CCE) vient de publier un rapport dans lequel elle met en évidence le paradoxe du transport d'animaux vivants dans l'industrie de la viande. Bien que le transport de viande soit plus durable du point de vue du bien-être animal, il n'est souvent pas rentable. Le transport d'animaux vivants est motivé par des facteurs économiques, explique le rapport. Au fil des décennies, l'élevage d'une espèce est devenu spécialisé dans certaines régions de l'Europe, et la compétition intra-européenne a entraîné l'envoi des animaux à plusieurs kilomètres pour les abattre dans des pays voisins. Une étude de 2017 sur le coût du transport des poules pondeuses des Pays-Bas vers la Pologne conclut que le transport des volailles vivantes coûte 0,88 centime par kg de viande contre 1,20 pour la viande seule. Les coûts d'abattage sont plus élevés aux Pays-Bas qu'en Pologne, c'est pourquoi le transport des animaux vivants est privilégié malgré les conséquences sur leur bien-être. La CCE indique que le transport représente une source de stress pour les animaux, qui peuvent souffrir de plaies, de la faim, de la soif, de la chaleur, du manque d'espace et de l'absence de repos. Ces voyages ont également un impact négatif sur l'environnement car ils émettent du CO2 supplémentaire.

Il est important de noter que le bien-être animal est devenu un sujet de plus en plus important dans la société moderne, et que les consommateurs cherchent de plus en plus à acheter des produits issus d'animaux élevés dans de bonnes conditions. Cependant, le transport d'animaux vivants ne semble pas respecter les critères de bien-être animal, ce qui peut entraîner des conséquences économiques et environnementales. La CCE recommande donc de mettre fin au transport d'animaux vivants dans l'industrie de la viande.

Il convient de noter que les voyages sont une épreuve supplémentaire pour les bêtes, qui souffrent souvent de blessures et de maladies en raison de la durée et des conditions de transport. Dans le rapport de la CCE, il est recommandé d'utiliser le transport de viande plutôt que celui d'animaux vivants, car il est plus durable du point de vue du bien-être animal. Toutefois, il est souvent moins rentable du point de vue économique. Le transport d'animaux vivants est motivé par des facteurs économiques, explique le rapport, qui indique que les animaux peuvent être transportés plusieurs fois au cours de leur vie pour différentes raisons.

Les associations dénoncent les conditions de transport des animaux vivants.
Publicité

La production de viande en Europe est dictée par la Politique agricole commune (PAC) depuis 1962. Au fil des décennies, des régions entières se sont spécialisées dans l'élevage d'une espèce, ou dans certaines étapes de la production de la viande. Les porcs engraissés et abattus en Allemagne sont souvent nés au Danemark ou aux Pays-Bas ; les bovins nés en France, en Irlande ou en Lituanie sont souvent exportés vers d'autres pays pour être abattus et transformés en viande. Les réglementations de l'Union européenne en matière de bien-être animal s'appliquent tout au long du processus, depuis l'élevage jusqu'à l'abattage.

Cependant, il est important de noter que les réglementations varient d'un pays à l'autre et que certains pays ont des normes plus strictes que d'autres. Par exemple, l'Allemagne et la Suède ont des réglementations plus strictes que d'autres pays en matière de bien-être animal.

En dehors de l'Union européenne, les réglementations varient encore plus. Dans certains pays, le bien-être animal n'est pas une préoccupation majeure, ce qui peut entraîner des pratiques cruelles et inhumaines. Lorsque les bovins sont exportés vers ces pays, ils peuvent être soumis à des conditions de transport et d'abattage qui ne respectent pas les normes internationales en matière de bien-être animal.