Le 27 février 2023, un homme a comparu devant le tribunal correctionnel d'Arras. Selon les informations du journal La Voix du Nord, le prévenu comparaissait pour sévices graves et actes de cruauté sur animaux. Au mois de juin 2022, il avait maltraité deux petits chatons. Dix-huit mois plus tôt, il avait déjà été condamné pour des violences envers sa femme et ses enfants.
C'est au cours d'une nouvelle dispute conjugale que l'accusé s'est emparé des deux chatons de la famille, âgés d'à peine deux mois. Il les a alors jetés par la fenêtre de leur appartement, situé au quatrième étage d'un immeuble. L'homme, âgé de 28 ans, a expliqué face au tribunal :
Je les ai jetés sans regarder où. Je suis tout de suite descendu les récupérer. Un chaton est mort dans mes mains, à peu près deux heures après.
Quelques jours plus tard, une autre dispute éclate, car le chaton survivant se trouvait dans la cuisine. L'accusé estimait qu'il n'avait rien à y faire. L'animal feule ; l'homme ne le supporte pas.
Je me suis énervé, je lui ai foutu des claques.
Il décide ensuite de le mettre sous la douche, pour, dit-il, lui faire reprendre ses esprits. Pendant ce temps, sa compagne appelle la police, qui intervient au logement. Le chaton est confié à la Fondation 30 Millions d'Amis, qui effectue un examen vétérinaire aux conclusions accablantes : atteintes neurologiques, atteinte à l’œil et peur panique face aux humains.
Lors de l'audience, Me Caroline Lanty, avocate de la Fondation, a rassuré sur l'état de l'animal, depuis confié à une famille responsable :
Il va mieux, même s’il a encore une petite faiblesse du train arrière.
L'accusé a finalement été condamné à deux mois de prison ferme et la révocation complète du sursis précédent. Il sera assigné à résidence sous bracelet électronique durant six mois et ne pourra plus jamais détenir un animal de compagnie. Enfin, il devra verser à la Fondation 30 Millions d'Amis 370,55 euros pour les frais vétérinaires, 800 euros pour les frais de justice et 800 euros pour le préjudice moral. Le prévenu a finalement confié :
C’est pas acceptable ce que j’ai fait. Je me débrouillerai pour payer les sommes demandées.