Julien Denormandie, le ministre de l'Agriculture, a annoncé le 4 juillet 2021 sa volonté de durcir les contrôles dans les abattoirs, comme le rapporte le journal d'informations Ouest France. Dès l'automne, les inspections seront généralisées et inopinées, avec en parallèle la création d'une force d'intervention.Le ministre confie :
Il était urgent de prendre le problème à bras-le-corps. Sans ces abattoirs, il n’y a pas de viande locale. Mais les abattoirs ont aussi besoin de se moderniser.
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Un plan de relance, à hauteur de 115 millions d'euros, a été annoncé quelques mois plus tôt. En plus de la modernisation des établissements, cette somme devrait également servir à la formation de référents bien-être animal dans les abattoirs. Pour Julien Denormandie, "la confiance n'exclut par le contrôle". Il a cependant défendu le système actuel :
Nous avons tout de même 2 000 agents dont la très grande majorité est basée dans les territoires, et parfois même dans les abattoirs, qui effectuent 3 000 contrôles en moyenne chaque année.
Il souhaite malgré tout la mise en place de contrôles plus rapides, avec une équipe mobile d'inspection, appelée FINA (force d’inspection nationale en abattoir).
Nous allons pouvoir ainsi aller plus loin. Je ne veux pas que le comportement de certains jette l’opprobre sur toute une filière. Nous voulons ainsi avoir un retour d’expérience.
Le ministre a également adressé une lettre aux préfets leur demandant d'agir avec fermeté. En France, les conditions dans les abattoirs sont souvent pointées du doigt par les associations, et notamment L214, qui diffuse régulièrement des images tournées en caméra cachée.