Vendredi 21 juin, le tribunal correctionnel de Carcassonne a rendu son verdict concernant une affaire de maltraitance animale dans un élevage illicite de chiens à Cuxac-Cabardès. La décision de justice est lourde de conséquences pour les accusés.
Le 17 mai dernier, un homme de 37 ans et une femme de 25 ans ont été jugés devant le tribunal à juge unique de Carcassonne pour des faits de maltraitance animale dans un élevage illégal à Cuxac-Cabardès. Face au juge, les accusés ont nié les accusations portées contre eux, tout en admettant ne pas avoir installé un enclos adéquat pour leurs animaux.
"Je n’ai jamais frappé un animal, pas même avec un bâton. Nos chiens étaient bien alimentés. Après, c’est vrai que l’on n’a pas eu le temps de faire tout bien comme il fallait. On a juste été maladroits," a déclaré l’homme.
Le 25 septembre 2023, une opération menée par la gendarmerie, assistée par l’association pour le respect des droits des animaux (Arda), a permis la saisie de douze chiens et huit chiots nouvellement nés. Les forces de l'ordre et les associations ont relevé pas moins de dix-sept infractions, incluant des actes de mauvais traitements, l’absence d’autorisation d’exercer et des conditions de détention indignes avec des chiens amaigris, non entretenus et non soignés.
Après un mois de délibéré, le tribunal a rendu son verdict le 21 juin. Kévin a été condamné à cinq mois de prison ferme, tandis que Pavlina a écopé de quatre mois de prison avec sursis. En plus de ces peines, le couple se voit interdit définitivement de détenir des animaux et interdit de travailler avec des animaux pendant cinq ans. Ils devront également payer une amende de 1 100 € chacun et verser 1 000 € à chacune des trois associations de protection animale impliquées (Arda, association Stéphane Lamart et Société Normande de Protection Animale).
Roger Torrent, président de l'Arda, a exprimé sa satisfaction quant au verdict :
"Nous sommes très satisfaits de ce délibéré. La sanction est sévère et c’est tant mieux."
Cette affaire met en lumière l’importance de la vigilance et de l’action des forces de l’ordre et des associations de protection animale. Les conditions de vie déplorables dans lesquelles étaient maintenus les chiens à Cuxac-Cabardès ne sont malheureusement pas des cas isolés. Les sanctions sévères prononcées par le tribunal de Carcassonne servent d’avertissement à ceux qui maltraitent les animaux et montrent l'engagement des autorités à lutter contre la maltraitance animale.
Pour prévenir de telles situations, il est crucial que les autorités continuent à surveiller de près les élevages d'animaux et que des campagnes de sensibilisation soient menées pour informer le public sur les signes de maltraitance animale et sur les actions à entreprendre pour la signaler.