Le travail minutieux et acharné des gendarmes de la Brigade territoriale autonome d’Egly a permis de sauver Juicy, un bouledogue qui était maltraité par son propriétaire. L’affaire a débuté en novembre dernier lorsque les autorités ont découvert le corps brûlé d’un chien dans une poubelle. Une enquête a alors été ouverte pour retrouver le propriétaire du chien décédé.
Après plusieurs mois de recherches, les gendarmes ont finalement réussi à interpeller le propriétaire du chien mort le dernier week-end de mars. Une fois chez lui, ils ont trouvé un autre chien dans un état de détresse choquant.
Juicy a été confiée à l’Association de protection animale (APA), et selon les dires de cette dernière, elle se trouvait dans un état de délabrement avancé. « Juicy est très amaigrie et porte des traces d’un extrême délaissement », a déclaré l’APA.
Les évaluations de la santé de la chienne ont confirmé qu'elle avait été victime de maltraitance. Elle était dans un état de malnutrition sévère, avec des griffes tellement longues qu’elles rentraient dans ses coussinets, des plaies multiples, et une saleté généralisée. Le score corporel de Juicy était de seulement 2 sur 9, ce qui indique une extrême malnutrition.
La chienne âgée de 8 ans a été placée dans une famille d'accueil pour y recevoir des soins intensifs. En attendant, le propriétaire a été placé sous contrôle judiciaire et devra répondre de faits d'actes de cruauté envers un animal ayant entraîné la mort devant le tribunal correctionnel.
En France, la maltraitance envers les animaux est un phénomène répandu qui touche de nombreuses espèces. Les dernières statistiques montrent qu’en 2021, il y a eu plus de 12 000 signalements de maltraitance animale, soit une augmentation de 16 % par rapport à l’année précédente. Les animaux les plus touchés sont les chiens, les chats et les chevaux, qui représentent ensemble près de 80 % des cas de maltraitance signalés.
La plupart des cas de maltraitance sont liés à la négligence et au manque de soins appropriés, mais certains cas sont intentionnels et résultent d'actes de cruauté flagrants, tels que la torture, les sévices graves, et la privation de nourriture et d'eau. Les peines pour ces crimes varient, mais peuvent aller jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende, et cinq ans de prison et 75 000 euros d'amende pour les cas les plus graves.