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Un Chien Défenestré à Fougères : La Justice Condamne la Propriétaire

Publié le
5/6/2024

Dans un cas troublant de maltraitance animale à Fougères, Ille-et-Vilaine, une femme a été condamnée par le tribunal de police de Rennes pour avoir causé involontairement des blessures graves à son chien, qui ont finalement conduit à son euthanasie.

Le drame a pris place le 28 juillet 2023, lorsque Bidule, un ratier de huit ans décrit comme étant un animal « assez fragile », a subi deux chutes tragiques depuis son domicile situé au 20 rue de Saint-Lô. La scène a été découverte par une voisine qui revenait des courses et a trouvé Bidule, qu'elle connaissait bien, grièvement blessé au pied de l'immeuble.

Selon le témoignage de la voisine, en montant à l'appartement de la propriétaire pour comprendre ce qui s'était passé, elle a trouvé la femme de 49 ans en état d'ébriété avancé et en pleurs. La propriétaire a expliqué que le chien était tombé du deuxième étage, bien que l'appartement soit situé quatre niveaux au-dessus du sol, compte tenu de la présence de sous-sols.

Inquiète pour la sécurité de l'animal, la voisine a immédiatement contacté les secours et pris des mesures pour sécuriser l'environnement en fermant la fenêtre pour empêcher une nouvelle chute. Cependant, elle a été horrifiée de découvrir, quelques minutes plus tard, que la propriétaire tenait de nouveau le chien au-dessus du vide, avant de le laisser tomber une deuxième fois, provoquant un bruit sourd à l'impact.

Bidule souffrait de trois fractures aux pattes après sa deuxième chute. Il avait dû être euthanasié.
Bidule souffrait de trois fractures aux pattes après sa deuxième chute. Il avait dû être euthanasié. ©Archives La Chronique républicaine
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Le chien a été rapidement transporté chez un vétérinaire par Stéphanie Roussel, la présidente de l'association Chats sans toits de Fougères. Malheureusement, en raison de ses « douleurs intenses » et de son état de choc, Bidule a dû être euthanasié. Le vétérinaire a constaté trois fractures ouvertes et un scalp du menton, blessures trop graves pour envisager un rétablissement.

La propriétaire du chien, qui a également un autre chien confié à un refuge local pendant l'enquête, a été placée en garde à vue un mois après les faits. Elle a admis avoir consommé une grande quantité d'alcool ce jour-là et ne se souvenait même pas d'avoir ouvert à la police ni de leur avoir confié Sandy, son autre chien.

Procès et Verdict

Présentée devant le tribunal de police de Rennes, la prévenue n'a pas jugé bon de se présenter. Cependant, la représentante légale de l'association Stéphane Lamart ainsi que Stéphanie Roussel étaient présentes pour défendre les intérêts de l'animal décédé.

Le tribunal a reconnu la femme coupable d'atteinte involontaire à la vie d'un animal domestique et l'a condamnée à payer une amende de 450 €. En outre, elle devra verser 1 000 € de dommages et intérêts à l'association Stéphane Lamart et 500 € pour ses frais de procédure. La magistrate a souligné que l'alcool n'est pas une circonstance atténuante et a rappelé la situation précaire de la prévenue, sans emploi et souffrant d'alcoolisme. La décision peut faire l'objet d'un appel dans un délai de dix jours.