Suite à la mort d'un cheval de calèche lors de la Feria d'avril à Séville en Espagne, la municipalité a décidé de déposer plainte contre le propriétaire pour "délit de maltraitance animale". Le cheval, atteint d'une maladie infectieuse appelée piroplasmose équine, est décédé des suites de déshydratation lors de températures records pour un mois d'avril dépassant les 35°C. Malgré les tentatives des passants pour l'aider en lui offrant de l'eau, l'autopsie a révélé que l'équidé souffrait déjà de la maladie avant de sortir de son écurie.
La mairie de Séville a pris des mesures supplémentaires pour assurer le bien-être des animaux, telles que l'ajout d'un abreuvoir supplémentaire et le renforcement de l'équipe vétérinaire. La police municipale a également positionné vingt agents en civil parmi les passants pour détecter tout manquement à l'égard du bien-être animal. Le propriétaire pourrait être sanctionné d'une amende allant de 2 000 à 30 000 € et être privé de la possibilité de détenir des animaux durant deux ans.
Cette situation n'est pas sans rappeler un précédent en Italie en 2020, où un cheval tirant une calèche est mort de déshydratation et d'épuisement sous les yeux des touristes qu'il transportait.
Ces incidents mettent en lumière les dangers auxquels les animaux sont exposés lors de fortes chaleurs et soulèvent la question de la réglementation des calèches. En effet, certaines villes ont interdit cette pratique en raison de la souffrance animale qu'elle peut engendrer. En France, par exemple, la ville de Paris a interdit la circulation des calèches dans les rues de la ville en 2018, suite à de nombreux cas de maltraitance animale signalés.
Ces interdictions ont été largement saluées par les associations de protection animale, mais certaines personnes continuent de défendre cette tradition. Selon eux, les calèches font partie du patrimoine culturel et touristique de certaines villes et leur interdiction pourrait avoir des conséquences économiques pour les propriétaires.
Le débat sur la réglementation des calèches et leur interdiction est donc complexe et suscite des opinions divergentes. Toutefois, il est indéniable que le bien-être des animaux doit être une priorité et que les autorités doivent prendre des mesures pour garantir leur protection, notamment lors de périodes de fortes chaleurs.