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Un chasseur condamné à Castres pour avoir maltraité ses chiens

Publié le
14/9/2022

Un chasseur a été condamné par le tribunal de Castres, dans le Tarn, le 12 septembre 2022. Comme l'explique le journal Ouest France, l'homme était accusé d'avoir maltraité ses chiens et faisait l'objet, depuis deux ans, de signalements répétés depuis plusieurs années.

En 2019, l'association Stéphane Lamart a tenté d'établir le dialogue avec le propriétaire des animaux, alors établi à Albine. Mais au cours de l'année 2020, le chasseur a disparu sans donner signe de vie. Il a en réalité déménagé à Aiguefonde, à une vingtaine kilomètres d'Albine. Début décembre 2020, une enquêtrice de l'association, venue enquêter sur place, a rapporté des conditions de vie terribles pour les chiens, alors au nombre de huit.

En 2021, une femme a effectué un nouveau signalement en évoquant la présence d'un cadavre de chien, que les autres animaux, affamés, avaient commencée à dévorer. La situation était telle que les riverains et le maire avaient commencé à nourrir les animaux eux-mêmes. En mai de la même année, un vétérinaire dépêché par l'association Stéphane Lamart a constaté qu'il ne restait désormais plus que cinq chiens, tous souffrant de maladies oculaires ou dermatologiques. C'est finalement le 18 mai 2021 que l'association dépose plainte.

Source : Pixabay

Il a cependant fallu attendre encore un an pour qu'une première audience se tienne en mai 2022, audience finalement renvoyée à septembre en raison d'un problème administratif. Maître Grillon, l'avocat de l'association Stéphane Lamart, déclare :

Il s'est passé presque trois ans depuis que l'affaire a été rendue publique. C'est évidemment trop long et on le regrette.

Avant d'ajouter :

Mais l'association Stéphane Lamart n'a pas pour idéologie de porter plainte dès qu'il y a une situation de maltraitance ou d'abandon. On voudrait ne plus avoir à porter plainte. On le fait uniquement en dernier recours, quand la voie du dialogue est rompue avec les propriétaires, comme c'est le cas ici. On laisse toujours la possibilité au propriétaire d'améliorer les choses, mais on ne croit pas aux belles paroles quand rien ne change après trois ans !

Malheureusement, pour l'heure, les chiens seraient toujours enfermés. L'association a cependant demandé la confiscation définitive des animaux lors de l'audience. Bien que l'accusé soit un chasseur, Maître Grillon conclut :

L'association ne fait pas un procès aux chasseurs, ni à la chasse. Dans ce pays, il y a de très nombreux chasseurs et ils s’occupent très bien de leurs chiens. Le propriétaire est ici un chasseur, mais cela n’a aucune incidence sur l’affaire, il aurait pu être plombier ou journaliste !