
Le 20 novembre 2022, un aigle royal gravement blessé a été retrouvé à Saint-Michel-de-Saint-Geoirs, dans l’Isère. D’après les informations du site France 3, le rapace a été emmené dans le centre de soins, le Tichodrome. Celui-ci a déclaré, dans un communiqué :
L’aigle royal a reçu au moins un plomb, entraînant une fracture ouverte de l’humérus droit. Dans la chute provoquée par ce tir, il a subi un violent choc frontal au niveau du crâne, entraînant une atteinte des deux yeux.
L’aigle a été opéré au niveau de l’aile et reste désormais sous surveillance. La Ligue de Protection des Oiseaux et le Tichodrome ont annoncé qu’ils porteraient plainte. Le rapace est le dixième oiseau d’espèce protégée à avoir été pris en charge par le centre de soins au cours de l’année 2022.
Marie-Paule de Thiersant, présidente de la LPO Auvergne-Rhône-Alpes, dénonce :
Ce tir est criminel et inacceptable. Nous demandons que l’auteur des faits, s’il vient à être découvert, soit sévèrement puni.
Mireille Lattier, directrice du Tichodrome, ajoute :
Cette convalescence va coûter plus de 2 000 euros, en frais liés aux soins (traitements et produits vétérinaires), temps passé en clinique et au Tichodrome, frais de nourriture… alors que cette cause d'entrée est clairement criminelle et volontaire. De plus, si cet individu survit, il ne sera pas relâché avant plusieurs mois en fonction de la vitesse de sa convalescence ; il va louper la prochaine saison de reproduction de son espèce.
En France, l’aigle royal est présent dans les Alpes, les Pyrénées, le Massif central et la Corse. On compte actuellement environ 250 couples d’aigles royaux sur l’ensemble du territoire français, contre une soixantaine il y a 60 ans. Il est protégé dans l’Hexagone depuis l’arrêté ministériel du 17 avril 1981. Il est strictement interdit de le chasser, le blesser, le mutiler, le capturer ou le tuer. Son transport, qu’il soit mort ou vivant, est également prohibé.
(Image d'illustration : Jean-Christophe Magnenet/AFP)