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Trois employés d'un abattoir jugés pour des sévices sur les animaux

Publié le
7/2/2023

Le 1er février 2023, trois anciens employés, dont l'ancien directeur, de l'abattoir d'Arsac, dans l'Aveyron, devaient comparaître devant le tribunal correctionnel de Rodez pour mauvais traitements sur un animal, comme le rapporte le site d'informations France 3. Cette comparution faisait suite à la diffusion, en 2020, d'une vidéo de L214 dénonçant les conditions des brebis utilisées dans la fabrication du Roquefort.

Les images diffusées par l'association sont insoutenables. Des agneaux, encore conscients, sont suspendus à la chaîne de production. Des animaux sont saignés à vif. Certains d'entre eux ne sont pas correctement étourdis avant abattage. L'association pointait du doigt la cadence intensive à laquelle les employés étaient soumis.

La formation du personnel est insuffisante. La réactivité de l'exploitant, par rapport aux contrôles antérieurs, est nulle.

Ce n'était pas la première fois que l'abattoir était ainsi épinglé. En 2016, un rapport vétérinaire avait déjà pointé de graves dysfonctionnements au sein de l'établissement. Le rapport précisait que l'abattoir :

ne connaissait pas et n'appliquait pas les bonnes pratiques en protection animale.

Suite à la diffusion de la vidéo de L214, Didier Guillaume, alors ministre de l'Agriculture, avait dénoncé des « pratiques inacceptables », ainsi que des « des manquements grave aux règles de protection animal ». L'abattoir avait ensuite perdu son agrément et avait fermé ses portes quelque temps après.

Près de trois ans plus tard, les responsables étaient enfin présentés devant la justice. Cependant, les avocats des trois prévenus ont demandé un report d'audience. Mais si l'affaire a été renvoyée en septembre 2023, c'est avant tout parce qu'une requête pour de nouvelles auditions et des pièces complémentaires a été retenue par le tribunal.

L'association L214 dénonce très régulièrement les conditions de vie et d'abattage des animaux dans les abattoirs. Les méthodes de l'organisation sont souvent critiqués par les éleveurs, qui dénoncent des entrées clandestines dans leurs établissements, mais l'association continue de mener son combat.