Si vous aimez les éléphants, ne montez jamais sur leur dos !De nombreux pays, surtout en Asie, proposent en effet des excursions à dos de pachydermes.Mais laface cachée de cette activité touristique est pour le moins révoltante.Pour qu'ils supportent une telle existence, ces magnifiques animaux doivent en effet passer par la case "crushing", un entraînement des plus cruels qui vise à briser leur esprit.
Source : @TheDodo
Ce mot d'origine anglaise désigne les méthodes "d'entraînement" que subissent les éléphants avant d'être proposés aux touristes. Il est aussi appelé"phajaan" en Thaïlande.L'objectif est simple: détruire l'animal psychologiquement afin qu'il devienne le plus docile possible et obéisse à son dresseur au doigt et à l'oeil.
Source : @TheDodo
Source : @Facebook
Le "crushing" est pratiqué dans tous les pays qui proposent des promenades à dos d'éléphants, mais il a surtout été documenté en Thaïlande.Les éléphants sont enchaînés, des cordes leur enserrent chacune de leurs pattes, la trompe, le cou...Immobilisés ainsi, ils sont affamés pendant plusieurs jours et régulièrement roués de coups afin qu'ils ne puissent pas dormir.
Source : @Facebook
Et ces séances de torture se répètent pendant plusieurs semaines jusqu'à ce que l'esprit de l'animal "se brise". Les mots manquent pour décrire la cruauté d'une telle pratique.Deux globe-trotters, Seth et Lise, ont enquêté sur cette pratique et l'ont expliquée dans un article brillant et très complet :
L'origine du phajaan vient de la croyance ancestrale que l'on peut séparer l'esprit d'un éléphant de son corps afin qu'il perde ses réflexes et son instinct naturel sauvage et être complètement sous le contrôle de l'homme.
Source : @Facebook
Seth et Lise continuent :
Les « elephant rides » se poursuivent en boucle tout au long de la journée. À peine débarqués, d’autres touristes se jettent déjà dans la nacelle et c’est reparti pour un tour! Les pauvres bêtes sont épuisées et n’ont pas assez de temps pour manger et boire. La plupart du temps, ils n’ont même pas une minute sans avoir des touristes sur le dos.
Source : @SethetLise
Seth et Lise expliquent que le phajaan est une étape mortelle pour de nombreux éléphants :
De nombreux éléphants ne survivent même pas à ce traitement puisqu’environ 50% meurent pendant le phajaan. Sur la moitié qui reste en vie, une bonne partie d’entre eux devient fou ou garde des troubles de cette expérience… donc ils sont tués.
Source : @WorldAnimalProtection
Pour ne jamais manquer d'éléphants à proposer aux touristes,les promoteurs locaux organisent des captures illégales d'éléphanteaux dans leur milieu naturel. Arrachés à leur famille, les jeunes animaux sont ensuite entraînés selon ces méthodes brutales et sont réduits en esclavage pour le reste de leur vie.
Source : @SethetLise
Dr. Jan Schmidt-Burbach, un spécialiste de la vie sauvage pour l'association World Animal Protection, a expliqué au site The Dodo :
Les touristes pensent parfois que certaines activités comme les promenades à dos d'éléphants sont tout à fait innocentes. Mais l'atroce vérité est que la destructions psychologique de ces animaux au point où ils acceptent d'interagir ainsi avec les Hommes est d'une cruauté inimaginable.
Source : @Travelblog.Viator
C'est en effet un commerce très lucratif. Un éléphant qui a déjà été soumis au "phajaan" pourra être revendu entre 15 000 et 20 000 dollars.Au regard du niveau de vie moyen dans ces régions d'Asie, il n'est pas étonnant que l'exploitation se poursuive. Les promenades en éléphants représentent en effet une large part des retombées touristiques dont bénéficient les populations.
Source : @SethetLise
Personne ne connait le nombre d'éléphantsconcernés par le "crushing" chaque année. En Asie, l'utilisation d'éléphants par l'industrie du tourisme représente cependant l'une des principales menaces qui planent sur les populations sauvages.
Source : @TheDodo
En Thaïlande, même si leur capture est illégale, dès lors qu'un éléphant a été soumis par la torture, il change de catégorie aux yeux de la loi et n'est plus considéré comme un animal sauvage. Il ne bénéficie alorsd'aucune protection.Si au cours d'un voyage vous êtes tenté d'effectuer une promenade avec un éléphant, vous avez maintenant tous les éléments pour y réfléchir à deux fois.
Source : @SourceFed