La Société Protectrice des Animaux (SPA) est intervenue dans un appartement à Avignon pour secourir 67 chats, après l'interpellation de leur propriétaire. Une intervention qui a révélé des conditions de vie chaotiques pour ces animaux, dont beaucoup nécessitaient des soins urgents.
Le 26 juillet dernier, vers 15h30, les équipes de la SPA de Vaucluse ont été appelées en urgence dans un quartier sensible d'Avignon. Sur place, les secouristes ont découvert un appartement de trois pièces, encombré et insalubre, où vivaient entassés 67 chats. Philippe Kayes, juriste à la SPA, décrit une scène apocalyptique :
"C'était le chaos, l'air était irrespirable, et certains chats étaient dans un état déplorable".
Sur les 67 félins, une quarantaine d'adultes étaient en relativement bonne santé, bien que vivant dans des conditions de surpopulation. Cependant, les jeunes chats étaient dans un état critique : plusieurs étaient parasités, deux étaient borgnes, et un chaton a été retrouvé mort à côté d'une boîte de paracétamol, un médicament toxique pour les animaux. Un autre chaton, âgé de quelques jours, a été découvert dans un état confus.
L'intervention, qui a duré plusieurs jours, a permis de transporter les animaux au refuge de L’Isle-sur-la-Sorgue pour des soins urgents. Cette saisie a toutefois surchargé un refuge déjà débordé par les nombreux abandons estivaux. La SPA a lancé un appel à l'aide pour trouver des bénévoles capables de prêter main-forte pour l'entretien et le nettoyage des installations.
L'affaire, d'abord soupçonnée de relever du syndrome de Noé, semble plutôt être le résultat d'une négligence qui a dégénéré. Le propriétaire, qui occupait l'appartement depuis moins d'un an, pourrait être condamné à une amende de 750 euros par animal pour mauvais traitement, ainsi qu'une amende supplémentaire pour absence de soins dans douze cas. La justice a été saisie, et les chats pourraient être proposés à l'adoption si le tribunal décide de leur confiscation.
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