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Pyrénées : pas de retrait pour les ours

Publié le
21/7/2022

Jean-Yves Chiaro, préfet spécialement nommé pour traiter la question de l'ours dans les Pyrénées, a évoqué la situation des plantigrades dans la région au micro de France Bleu Occitanie. Il a pris ses fonctions au mois de novembre juste après l'attaque d'un chasseur par une ourse : l'animal avait alors été abattu au cours de l'accident.
Cependant, l'accident et la nomination de Jean-Yves Chiaro ne sont pas directement liés, puisqu'il devait prendre, quoi qu'il arrive, ses fonctions le 21 novembre, le lendemain de l'attaque. Son rôle est de favoriser le dialogue entre les différents acteurs de la région : les éleveurs, les agriculteurs et les associations de défense de l'ours, qui connaissent des tensions depuis de nombreuses années.


Concernant la dangerosité potentielle de l'ours, il explique :

Je crois qu'elle n'a jamais été ignorée. Il y a eu ce malheureux accident, très malheureux, mais tout le monde sait que l'ours est sans doute l'animal terrestre le plus costaud. Et donc, il est forcément par nature dangereux quand il est dérangé, quand il est menacé.


Jean-Yves Chiaro est ensuite revenu sur le nombre d'attaques d'ours au cours de l'année 2021. Ce nombre est en baisse : 488 en 2021 contre 661 en 2019. Il a également écarté la possibilité d'une régulation des ours dans les Pyrénées, alors que la présidente du département de l'Ariège, Christine Téqui, en avait fait la demande.

Ce n'est pas la stratégie. Il n'y a pas de régulation. Le préfet l'a annoncé, et redit encore récemment, il n'y aura pas de réintroduction prévue. On fait le constat de qui est sur le territoire et on regarde comment arriver à cet équilibre.


L'ours n'a sans doute pas fini de faire parler de lui. Les éleveurs et agriculteurs organisent régulièrement des manifestations de protestation contre sa présence. En 2020, trois ours ont par ailleurs perdu la vie dans les Pyrénées, aussi bien en France qu'en Espagne.

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