En février 2021, un homme de 88 ans, propriétaire d'une ferme à Leforest, avait retrouvé, plusieurs matins de suite, ses animaux atrocement mutilés et tués dans son champ. Entre le 17 et le 24 février, plusieurs personnes s'étaient en effet introduit chez lui, au cours de la nuit, pour perpétrer ces odieux méfaits. L'association Stéphane Lamart, partie civile lors du procès, dénonce dans les colonnes du journal local La Semaine dans le Boulonnais :
Ses poules ont été égorgées, son bouc avait un couteau planté dans la bouche et les cornes brisées. Son âne a été retrouvé seul, allongé sur le flanc avec la gueule cassée et sa longe accrochée aux pattes. Une quinzaine d’oies, poules, coqs et chevreaux étaient morts, alignés. Son poney qui était dans le pré depuis plus d’une vingtaine d’années a lui aussi été retrouvé sans vie, sauvagement égorgé.
Ce n'était finalement qu'un mois après le drame que les coupables avaient été arrêtés. Il s'agissait de trois adolescents de 15 ans. Le père de l'un d'entre eux, alarmé par le comportement de son fils, avait en effet prévenu les gendarmes, qui ony interrogé l'adolescent. Celui-ci avait fini par donner le nom de ses deux complices. Tous les trois avaient reconnu les faits.
Leur procès s'est finalement tenu à huis clos le 6 octobre 2022, devant le tribunal pour enfant de Béthune. À l'heure actuelle, il est encore difficile de comprendre les motivations de ces trois jeunes tortionnaires. L'association Stéphant Lamart a demandé, par l'intermédiaire de son avocate, des dommages et intérêts pour le préjudice subi. Stéphane Lamart lui-même a pointé du doigt la "méchanceté gratuite" des trois adolescents, ainsi que leur "manque d'éducation". Les adolescents encourent jusqu'à trois ans de prison et 45 000 euros d'amende.