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Ours Mischa : l'animal sera mis à la retraite

Publié le
16/9/2019

La commune de Racquinghem, dans le Pas-de-Calais, avait cru bon de convier Alexandre Poliakov, un montreur d'ours, lors d'une fête le 8 septembre 2019, comme le rapporte le site d'informations 20 Minutes.

Source : One Voice

Malheureusement, l'effet escompté n'a pas eu lieu, et de nombreuses personnes ont fait part de leur mécontentement. Plusieurs associations, dont AVES, la Fondation 30 Millions d'Amis et One Voice, ont également protesté contre la présence de l'ours surnommé Mischa.Selon AVES, Mischa n'est pas en bonne santé. Christophe Coret, le président, confie :

Il n’use pas ses griffes et du coup, elles ont tendance à rentrer dans la patte et à occasionner des blessures et des infections.

Source : One Voice

Il pointe notamment du doigt les conditions de détention de l'animal au domicile de son dresseur, qui possède en tout trois plantigrades. Après le spectacle de dimanche et le signalement de plusieurs associations, le Ministère de la Transition écologique a diligenté un contrôle au domicile des époux Poliakov.

Ces contrôles ont permis de déterminer un certain nombre de manquements, en particulier concernant les infrastructures de captivité, mais aussi de constater certaines pathologies sur l’ours Mischa.

Le plantigrade est arrivé le 14 septembre au zoo de la Tanière, où il a reçu des soins pour ses pattes ainsi qu'un traitement antibiotique. Patrick Violas, le directeur du zoo, confie :

Mischa a des blessures aux pattes, aux griffes, au nez. Nous lui avons fait une radio, il présente une masse noire au niveau des poumons qui est très inquiétante. Il a mal aux pattes, alors nous lui avons mis un tapis en caoutchouc pour le soulager.

Source : One Voice

L'association AVES rappelle que d'autres ours sont encore détenus dans des situations similaires en France.

Il ne reste que huit ours aux mains de dresseurs en France. Pour tous, nous avons déjà des places dans des sanctuaires adaptés.

Bérangère Poletti, élue Les Républicains a par ailleurs déposé, en mai 2019, une proposition de loi visant à interdire les spectacles itinérants faisant appel à des loups ou des ours. Pour le moment, cette proposition n'a pas été examinée.