Le 8 février 2023, l'association One Voice s'est présentée au tribunal administratif de Besançon, et le 9 février devant le tribunal administratif de Marseille, pour défendre les loups face à de nouveaux arrêtés des préfectures du Jura et des Alpes-de-Haute-Provence. Ces arrêtés, sept au total, autorisaient des tirs de défense simple afin de protéger des élevages de vaches.
L'association contestait la validité de ces arrêtés. Elle a déclaré :
Selon nous, les arrêtés ne démontrent pas suffisamment l’existence d’un risque de dommage important pour les élevages concernés, ne font référence à aucune analyse réalisée au cas par cas et exonèrent les éleveurs de mettre en place des mesures de protection.
Avant d'ajouter :
Visiblement, le but premier - Pourquoi poser la question ? - de ces arrêtés n’est pas de protéger les animaux des troupeaux, mais bien de tuer le plus de loups possible ! L’État veut-il les exterminer ? Ne peut-il pas trouver d’autres moyens pour aider les éleveurs et calmer la peur irrationnelle d’une population qui, dans sa très grande majorité, n’a jamais aperçu le moindre loup en liberté ? Au-delà du drame que cela représenterait pour les loups et pour leur écosystème, peut-on d’ailleurs vraiment croire que leur extinction aiderait les éleveurs à faire face à leurs difficultés ? L’impact des loups est dérisoire. Tous les animaux des troupeaux sont destinés à l’abattoir…
One Voice demandait la suspension immédiate des arrêtés. Elle enjoint également les autorités à privilégier des solutions alternatives afin de favoriser la cohabitation entre les loups et les éleveurs. Ces derniers réclament régulièrement des méthodes musclées pour se débarrasser des loups, qu'ils accusent de décimer leurs troupeaux. Malheureusement, le tribunal n'a pas répondu à la requête de l'association et a estimé que l'atteinte n'était pas suffisamment grande et immédiate pour justifier l'urgence.
Disparu durant la première partie du XXe siècle, le loup est finalement revenu en France naturellement au cours des années 1990. Si le loup se répand désormais de plus en plus sur le territoire français, sa présence reste une source de très fortes tensions. Les associations, de leur côté, contestent l'efficacité des tirs de défense simple ou renforcée, qui ne font que perturber la structure des meutes et risquent donc, en réalité, de créer des individus solitaires plus à même de se déplacer et d'attaquer du bétail.