Anti Chasse

One Voice remporte une belle victoire pour les blaireaux dans 14 départements

Publié le
18/6/2023

Dans quatorze départements, l'association One Voice a remporté une victoire pour la protection des blaireaux cet été. Cette année, dans ces quatorze départements, les blaireaux et leurs familles pourront enfin vivre en paix au printemps et en été. Les décisions prononcées par les tribunaux administratifs viennent appuyer les arguments défendus par l'association pendant de nombreuses années et ouvrent de nouvelles perspectives dans la lutte pour l'abolition de la chasse à courre sous terre. Bien que certains juges refusent toujours de reconnaître l'illégalité de cette pratique parmi les plus cruelles, le mouvement en cours ne pourra que prendre de l'ampleur dans les mois et les années à venir.

Il s'agit d'une avancée sans précédent pour les blaireaux, les blairelles et les blaireautins ! Ces dernières semaines, One Voice a remporté une série de victoires pour les blaireaux. Elle a engagé des actions en justice contre l'ouverture de périodes de chasse à courre sous terre supplémentaires au printemps et en été. Les suspensions les plus récentes ont été obtenues dans l'Aube, la Meuse, le Loiret et l'Eure-et-Loir, où les juges ont rejeté les arguments des chasseurs et des préfectures.

Ces décisions s'ajoutent aux dix départements où les tribunaux ont dit stop. Oui, les petits blaireautins dépendent de leurs parents à cette période de l'année ! Oui, autoriser la chasse à courre sous terre au printemps et en été entraînerait inévitablement la mort de nombreux petits, en plus de la saison où elle est déjà autorisée !

Dans quatorze départements, l'association One Voice a remporté une victoire pour la protection des blaireaux cet été.
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Le tribunal d'Amiens ne s'est pas trompé en qualifiant cette pratique meurtrière de "chasse à l'aveugle". Et certaines juridictions sont allées encore plus loin. Le tribunal de Poitiers a ainsi confirmé ce que nous disons depuis longtemps : les blaireaux doivent être considérés comme "jeunes" pendant une période prolongée, jusqu'à ce qu'ils atteignent leur maturité sexuelle, et non jusqu'à leur sevrage alimentaire, comme le prétendent souvent les préfectures, dont les textes sont dictés par les fédérations de chasseurs.

Grâce à ces procédures administratives déposées en urgence et plaidées avec diligence, près de trois mille individus pourront vivre en sécurité dans les mois à venir. Les petits pourront grandir paisiblement sans craindre les pelles, les fusils et les couteaux des chasseurs.

Malheureusement, l'association a essuyé aussi quelques revers. À Lyon (pour les arrêtés dans le Rhône et la Loire), Bordeaux (Lot-et-Garonne) et Nantes (Vendée), les juges des référés ont choisi une position contraire à celle de leurs collègues de Limoges, Pau, Toulouse, Clermont-Ferrand, Caen, Amiens, Châlons-en-Champagne et Nancy. Leurs décisions sont riches en enseignements.

Dans le cas de la Vendée, le tribunal administratif de Nantes nous indique qu'il ne considère pas la chasse à courre comme un problème de souffrance animale, car les chasseurs utiliseraient des "pinces non vulnérantes" et qu'ils peuvent choisir de ne pas tuer les animaux qu'ils ont extirpés des terriers ! Tout en admettant que ceux qui ne bénéficieront pas de ce traitement de faveur pourront être tués avec une arme blanche. Cela laisse perplexe.

Quant à la décision du tribunal de Bordeaux concernant le Lot-et-Garonner elle ressemblait étrangement à celle rendue quelques jours auparavant par celui de Lyon... En effet, l'en-tête du document était celui du tribunal administratif de Lyon ! Bien que cette erreur ait été corrigée quelques jours plus tard, ce copier-coller est néanmoins préoccupant quant à la manière dont les décisions de rejet sont prises par les juges, si elles ne sont même pas rédigées au cas par cas. L'association compte cependant bien poursuivre ses actions.