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One Voice dénonce les accointances entre éleveurs et chasseurs

Publié le
21/7/2022

L'association One Voice dénonce l'attitude de la FNSEA (Fédération nationale des syndicats d'exploitants agricoles), qui demande aux éleveurs et agriculteurs de signaler tous les terriers de blaireau présents sur leur terrain. Le but est de faire inscrire l'animal sur la liste des espèces nuisibles.One Voice s'insurge :

Le puissant lobby de l’agriculture intensive souligne l’importance de signaler lesdits dégâts aux cultures, car il se fait le relais de celui des chasseurs, qui lui a demandé son aide pour nous faire face en justice.

Dans une lettre signée par le président de la chambre d'agriculture du Loir-et-Cher et par le président de la FNSEA du Loir-et-Cher, on peut lire : "cela permettra également d’avancer des arguments solides face aux associations qui demandent la protection de ces espèces".

Source : One Voice

Mais comme le rappelle l'association – et la lettre de la FNSEA –, les blaireaux sont une espèce en partie protégée par la convention de Berne, même si les préfets ne se privent pas d'organiser des chasses. One Voice dénonce le manque de protocole pour déterminer avec exactitude le réel danger représenté et le nombre de blaireaux.

Le but est de comptabiliser un maximum de terriers car leur quota de « destruction » repose sur ce comptage qui est censé déterminer le nombre de blaireaux. Mais il n’y a pas toujours le même nombre de blaireaux dans un terrier, et les déclarations ne sont même pas contrôlées !

Source : Pixabay

Avant de conclure :

Si les chasseurs réussissent leur coup et que les blaireaux font leur entrée sur la liste des animaux considérés comme « nuisibles », ils seront traités au même titre que les renards : piégés, traqués, déterrés, par tous les moyens et toute l’année... Des tirs de nuit pourraient être envisagés par les préfectures, etc. Bref, pour ces mustélidés discrets et pacifiques, qui font peu de petits chaque année, ce serait le grand chelem de l’horreur.
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