En 2017, l’association One Voice avait publié les résultats d’une enquête dénonçant la violence dans certains clubs canins pour le dressage des chiots.
L’organisation avait mis en lumière des pratiques barbares : étrangement des animaux, coups, etc. Les chiens entraînés au mordant, eux, recevaient des décharges électriques ou même des coups de fouet.
Suite à la publication de l’enquête, 18 éducateurs avaient porté plainte contre One Voice. Mais l’association se défend de vouloir pointer du doigt toute une profession. Le but est avant tout de montrer les pratiques de certains éducateurs, peu regardants sur le bien-être animal.
Source : Pixabay
De nombreux professionnels ont soutenu One Voice dans sa démarche. Une éducatrice, prônant une approche positive de l’éducation, avait elle aussi été visée par une plainte en diffamation, déposée par un dresseur qu’elle accusait de maltraitance. Elle a été relaxée le 16 janvier 2022 par le tribunal d’Agen. Au cours du procès, un vétérinaire a analysé la vidéo d’une séance du dresseur accusé de maltraitance. Ses conclusions sont accablantes.
Nous assistons ici à un exercice où la violence, l’incompréhension du comportement canin et le manque de respect de l’animal en tant qu’être sensible devraient être considérés comme des mauvais traitements, voire des actes de cruauté eu égard à l’aspect pervers de la démonstration, administrés publiquement à un animal de compagnie. J’ai du mal à croire qu’une telle exhibition ait pu avoir lieu en France de nos jours.
L’association One Voice est toujours visée par la plainte de 18 éducateurs. Elle a pourtant remporté un premier procès en 2020, devant le tribunal de Valence. Les éducateurs, qui ont fait appel, continuent de demander près de 100 000 euros de dommages et intérêts. Le procès s’est tenu le 14 février 2022, à la cour d’appel de Grenoble. Le verdict n'est pas encore connu.
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