La préfecture de l’Oise prévoit l’abattage de 3000 renards dans le département d’ici la fin du mois de mars 2022. D’après le site de la Fondation 30 Millions d’Amis, le projet a été déposé sur le site de la préfecture, où une consultation publique sur la question est aussi disponible.Problème, selon l’APSAS, "aucune indication n’est donnée au public pour l’envoi des réponses à la consultation publique ! Un acte manqué ?".
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Comme toujours, le projet se cache derrière des nécessités sanitaires (limiter la transmission de maladies), ainsi qu’écologiques (le renard étant présenté comme un prédateur pour le petit gibier). Des proies que convoitent eux aussi les chasseurs, et à qui le renard fait de la concurrence…La préfecture ajoute que le confinement, en 2020, a permis au renard de proliférer plus que lors des années précédentes. Mais pour l’APSAS, cette décision est "un non-sens écologique".
Si les chasseurs accusent les renards de voler "leur" petit gibier, les agriculteurs, eux, sont bien contents de bénéficier d’un dératiseur naturel ! On estime en effet qu’un seul renard peut chasser jusqu’à 6000 campagnols par an, des petits rongeurs susceptibles de détruire récoltes et herbages.
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Quant à l’argument sanitaire, il est également balayé par l’association. Frédéric Jiguet, Professeur au Muséum national d’Histoire naturelle (MNHN), explique :
Si vous tuez des individus, vous déstabilisez les populations de renards, qui vont alors se disperser et répandre la maladie. En termes de risque sanitaire, la chasse est une forme de déconfinement.
De plus, le renard permet l’élimination des animaux malades et des cadavres susceptibles de provoquer une épidémie. Cela n’arrête pas ce type d’arrêté, régulièrement attaqué par les associations. Certains ont même été annulés par la justice.