Le 18 octobre 2021, l'association One Voice a déposé un recours devant le tribunal administratif de Toulouse, afin de s'opposer à un arrêté pris par la préfecture de l'Ariège, comme le rapporte le site d'informations France Bleu. Les autorités ont en effet autorisé le prélèvement de dix perdrix des neiges, mais selon One Voice, l'espèce est en déclin.
L'association multiplie les actions de ce type pour faire annuler des arrêtés autorisant l'abattage de différentes espèces (renards, blaireaux, etc.), mais le procédé n'est pas du goût des chasseurs. Serge Casteran, président des chasseurs d'Occitanie, s'agace :
C'est très fatigant, très chronophage dans tous les sens du terme. Et puis, ça a un prix : on est obligés d'attendre les derniers jours pour publier un arrêté parce qu'on sait qu'on va nous priver de quelques jours de chasse.
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Ludovic Montaut, chef de battue en Haute-Garonne, ajoute :
En essayant d'oppresser pour pouvoir arrêter les unes après les autres les chasses traditionnelles, ils montent en échelon pour vraiment attaquer le futur de la chasse.
Face à la pression des associations, mais aussi du grand public, de plus en plus hostiles à la chasse, les chasseurs ont annoncé leur volonté de se mobiliser juste avant l'élection présidentielle. Ils ont d'ailleurs bien compris l'importance de leurs voix et leur poids électoral. Stéphane Ségovia, président de chasse au Pouy-de-Touges (Haute-Garonne), confie :
Ça fait quand même des voix les chasseurs, on est un million en France. Alors, on verra dans six mois. Je pense qu'on impose de l'écologie sans rien connaître aux modes de vie de la campagne : à la chasse, aux agriculteurs.
Les politiques ont, de leur côté, bien compris également l'importance de cet électorat, puisqu'à l'approche des élections, ils multiplient les appels du pied aux chasseurs. Le gouvernement est même revenu sur les interdictions des chasses traditionnelles en publiant plusieurs arrêtés, le 15 octobre 2021.