Fabrice Zerah, un entrepreneur investi dans la cause animale, a décidé de faire installer des caméras dans un abattoir de Normandie, après avoir été très choqué par les différentes images tournées dans ce type d’établissement depuis des années. Il confie au journal 20 Minutes :
Ces images sur la souffrance animale, c’est des choses qu’on ne doit plus voir en 2021.
Particularité des images filmées par les caméras de vidéo-surveillance : elles seront non seulement disponibles pour les services vétérinaires, mais également pour les associations de défense des animaux.
Jacques Sénécal, le propriétaire de l’abattoir, a accepté l’installation de ces caméras, pour montrer « il n’y a pas que des scandales alimentaires ». Le but est aussi de sensibiliser les employés à la souffrance animale.L’association L214, de son côté, a donné son avis sur le dispositif au magazine Brut. Brigitte Gothière, coordinatrice de l’organisation, explique :
Il y a un certain nombre de choses que l’on ne peut pas voir, juste avec deux angles de vue aussi loin. Mais néanmoins, ça permet quand même de voir un certain nombre d’éléments. Ça peut permettre aux services vétérinaires de voir des infractions, des dysfonctionnements de la chaîne d’abattage, et quelque part, c’est important de détecter les dysfonctionnements, parce qu’un dysfonctionnement sur une chaîne d’abattage, c’est des souffrances accrues pour les animaux.
Source : Brut
Fabrice Zerah sait que les intérêts des éleveurs et des associations ne s’aligneront jamais, mais il poursuit :
On peut avoir un but commun, celui de réduire cette maltraitance animale.
Si L214 salue l’initiative, l’association n’est pas certaine que le dispositif sera adopté par des groupes plus gros, qui "revendiquent l’opacité" des abattoirs.