Mort de Vincent, le Majestueux Cerf du Jura

Vincent, l'emblématique cerf du Jura, retrouvé décédé dans la forêt de Chaux près de Dole, suscite à la fois émotion et réflexion parmi les passionnés de la nature. Les observateurs qui ont eu la chance de le voir et de le photographier témoignent de la beauté remarquable de cet animal qui a régné en roi dans les bois. Le photographe animalier Olivier Trible partage sa douleur sur Facebook, où il annonce la disparition de Vincent, soulignant l'importance de sa présence dans la forêt.

Olivier Trible, qui avait suivi Vincent pendant 10 jours et 10 nuits en 2020, se souvient de l'élégance et de la prestance exceptionnelles de l'animal. Vincent était considéré comme un dandy de la nature, évoquant la grâce et la réflexion. Même pendant la période de brame, où les mâles se battent généralement, Vincent préférait éviter les conflits et rester serein. Sa disparition laisse un vide dans le cœur des observateurs qui ont eu la chance de le croiser.

La dépouille de Vincent a été retrouvée dans la commune d'Eclans-Nenon, et selon les informations recueillies, il serait mort de mort naturelle. Les passionnés qui suivaient Vincent depuis des années se rappellent combien il était rare de l'apercevoir. Sa notoriété était telle qu'il fallait bien connaître son territoire pour avoir la chance de le voir. Son nom, Vincent, faisait référence aux 20 cors qu'il avait eu, symbolisant sa magnificence.

Frédéric Michel, qui a capturé une photo de Vincent en juillet 2023, rappelle que l'animal avait perdu de sa prestance au fil des ans, perdant ses bois et sa voix caractéristique. La dépouille a été retrouvée dans un endroit où le cerf se réfugiait souvent pour échapper aux chasseurs. Vincent était un spécimen rare en forêt de Chaux, et sa mort laisse un sentiment de perte parmi ceux qui l'ont connu.

Didier Parisot, admirateur du cerf, estime que la dépouille retrouvée est celle de Vincent en raison de la forme de ses bois et du fait qu'il n'avait plus de dents. Vincent avait atteint une renommée exceptionnelle en raison de ses 24 cors, une caractéristique qui le distinguait des autres cerfs. Les chasseurs de mues, qui recherchaient ses bois chaque fin d'hiver, racontent l'admiration qu'ils avaient pour Vincent, surnommé le "fantôme".

Malgré le décès de Vincent, la question de la surpopulation de cerfs en forêt de Chaux se pose. L'Office National des Forêts ne confirme pas sa mort et rappelle que les cerfs sont nombreux dans la région. Cette situation est observée dans de nombreuses forêts en France, où les cerfs prolifèrent avec des conséquences non maîtrisées sur l'écosystème.

Le destin de Vincent, le cerf légendaire du Jura, soulève des questions sur la préservation de la faune et la coexistence entre les animaux sauvages et les activités humaines. Sa vie captivante et sa disparition suscitent la réflexion sur la nécessité de protéger ces créatures majestueuses qui peuplent nos forêts.