L’association L214 est montée au créneau pour pointer du doigt la sélection génétique opérée dans un abattoir du Maine-et-Loire, dans les Mauges. Selon le journal Ouest France, l’organisation entend dénoncer "l'utilisation de races de poulets à croissance ultra-rapide".L’actrice Julie Depardieu a également prêté sa voix au combat de L214. Dans une vidéo publiée par l’association, elle narre le cauchemar vécu par les poulets dans ce type d’abattoir.
Enquête Maître CoQ : La génétique au service de la cruauté from L214 on Vimeo.Johanne Mielcarek, porte-parole de L214, explique :
Ce n’est pas tant l’éleveur qui est en cause. Il respecte un cahier des charges. Mais cela fait plus de deux ans que nous alertons LDC sur cette problématique des poulets génétiquement sélectionnés.
Les images de l’association montrent des poulets énormes et dont les pattes soutiennent à peine leur poids. Les animaux ne peuvent donc ni boire, ni se nourrir, ni bouger.
Poulets boiteux, incapables de se déplacer pour accéder à la nourriture et à l'eau, cadavres... Pour les faire grossir toujours plus vite, Maître CoQ et le groupe LDC sont prêts à faire endurer toutes les souffrances possibles à ces animaux.
Source : L214
Johanne Mielcarek ajoute :
Mais ce n’est pas tout, si leur chair et leurs muscles se développent très rapidement, le squelette, le cœur et les poumons ne grossissent pas à la même vitesse, ce qui génère des insuffisances notamment cardiaque et respiratoire. Les poulets utilisés en élevage intensif grossissent aujourd’hui quatre fois plus vite que dans les années 1950.
L’élevage des Mauges fournit le groupe Arrivé, filiale du groupe LDC. Ce dernier a réagi dans un communiqué :
Nos efforts pour améliorer le bien-être animal sont réels et constants depuis plusieurs années et les produits que nous proposons quelle que soit leur souche sont sains et de qualité.
Source : L214
LDC en a également profité pour s’en prendre à L214 :
Le Groupe LDC s’attache également à proposer des produits français qui répondent aux différents besoins des consommateurs. Ce faisant, il lutte contre les importations qui représentent près d’un poulet sur deux vendus aujourd’hui en France, sujet sur lequel L214 n’a pas pris position, alors qu’ils proviennent de pays moins exigeants en termes de bien-être animal.
(Image d'illustration : L214)