
Si le loup est désormais bien installé sur le territoire français, après avoir été complètement éradiqué dans les années 1930, ses populations sont encore très fragiles. Les loups sont de plus victimes de braconnage et de traques, ce qui a une incidence sur leur taux de mortalité, désormais en hausse, comme l'explique le site 20 Minutes.Pour étayer ces propos, un groupe d'une vingtaine de naturalistes ont suivi 26 meutes de loups dans sept départements différents, dont le Var, le Vaucluse et les Alpes-de-Haute-Provence. Cette étude a été menée en 2020, et les résultats sont assez édifiants.
Source : Pixabay
Roger Mathieu, co-référent loup à France nature environnement Auvergne Rhône-Alpes, explique :
Un loup a en moyenne une chance sur deux de mourir dans l’année, toutes causes confondues, on ne voit pas comment, dans les 10 ans à venir, la population peut échapper à un effondrement.
Si Roger Mathieu n'est pas opposé à l'élimination d'un loup jugé problématique, il dénonce cependant une "persécution" des meutes.
Une meute sur deux est soit braconnée, soit elle subit des tirs légaux de défense, soit les deux. Au total, 30 % des meutes ont subi des actes hostiles d’origine humaine particulièrement meurtriers avec dislocation du clan.
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Selon l'étude, entre 87 et 116 loups seraient victimes du braconnage chaque année. Quant à la protection des troupeaux, argument souvent avancé par les opposants à la présence de l'animal :
Une meute organisée où il y a un couple alpha aura beaucoup moins tendance à aller taper dans un troupeau de brebis, les attaques sont a priori bien moins fréquentes dans cette configuration.
Certaines associations estiment en effet que les tirs létaux contribuent à disperser les meutes, ce qui ne fait qu'augmenter le nombre d'attaques sur les troupeaux. Cette méthode serait donc totalement contreproductive.