Le cirque franco-belge Muller a récemment installé ses cages contenant des lions et des tigres sur le parking du magasin Intersport à Strasbourg, déclenchant ainsi une vive controverse. Cette installation a suscité la colère de l'association One voice, qui dénonce la présence d'animaux sauvages en cage. De plus, le directeur du magasin Intersport affirme avoir été trompé par les propriétaires du cirque et prétend être l'objet de menaces.
Les cages des lions et des tigres ont été placées à proximité immédiate de l'entrée du magasin Intersport à Strasbourg depuis le lundi 11 septembre. Cette initiative du cirque Muller, qui comprend des animaux sauvages, ravive les débats sur le bien-être animal, en particulier à la lumière de la future loi interdisant la présence d'animaux sauvages dans les cirques, prévue pour 2028.
Muriel Arnal, présidente de l'association One voice, exprime ses préoccupations concernant le bien-être de ces animaux, notamment parce qu'il s'agit d'animaux d'espèces protégées. Elle souligne également l'impact négatif que de tels spectacles peuvent avoir sur les enfants.
En réponse aux accusations, le propriétaire du cirque, Serge Muller, nie toute maltraitance envers les animaux et affirme que sa famille travaille avec des fauves depuis sept générations. Il insiste sur le fait que le bien-être des animaux est respecté et que le cirque se conforme aux réglementations en matière de sécurité et de soins vétérinaires.
Cependant, le directeur du magasin Intersport à Strasbourg, Alexandre Polge, prétend avoir été berné par les gestionnaires du cirque. Il affirme que l'on ne lui a proposé qu'un spectacle de clown par téléphone, sans mentionner la présence de fauves, de chapiteau ou de camions, et qu'aucun accord n'a été signé. De plus, il déclare que le cirque perturbe la sécurité du magasin en utilisant les bornes d'incendie et en stationnant parfois devant les sorties de secours. Alexandre Polge rapporte également avoir reçu des menaces et des intimidations de la part du responsable du cirque, y compris des menaces d'incendie.
La ville de Strasbourg est également impliquée dans cette affaire et cherche des solutions pour résoudre le différend. Guillaume Libsig, adjoint au maire en charge des animations urbaines, explique que la ville a déjà pris des mesures, notamment en verbalisant les véhicules et en réprimandant le cirque pour l'affichage sauvage. La ville se pose également des questions sur la capacité d'accueil du chapiteau et sur sa sécurité technique.
Il semble que ce bras de fer entre le cirque franco-belge et les autorités locales risque de se prolonger. Le cirque prévoit de rester sur place jusqu'au 24 septembre, date à laquelle il cherchera un nouvel emplacement à Strasbourg pour poursuivre ses activités.