Le département de la Drôme connaît une baisse significative de ses populations de sangliers. Selon les informations du site France Bleu, qui se basent sur les chiffres donnés par la fédération de chasse du département, seuls 7 à 8 000 sangliers seront abattus en 2022, contre 10 000 en 2021 et 21 000 en 2018.
Mais pourquoi une telle baisse ? Les chasseurs accusent le loup d’être responsable de la raréfaction du gibier. D’après Michel Sanjuan, vice-président de la Fédération de chasse de la Drôme, 250 loups seraient présents dans le département, un nombre qui n’a pas été confirmé par les autorités. Michel Sanjuan ajoute :
En plus de tuer une grande partie des animaux, il fait, en plus, fuir les troupeaux de sangliers dans les zones les plus soumises aux attaques. En conséquence, on peut parfois se retrouver avec des hordes de cinquante individus dans les endroits les plus épargnés du département.
Il accuse également le loup d’être le responsable de la chute des populations de mouflons.
Il y a une vingtaine d'années, on dénombrait au moins 900 mouflons dans le département, aujourd'hui on en compte une quinzaine tout au plus.
Pour lui, une seule solution : changer le statut du loup, actuellement considéré comme un animal protégé. Son abattage est donc strictement encadré. Pour le chasseur, la cohabitation entre le loup, les chasseurs et les éleveurs est tout simplement impossible.
Les chasseurs réclament souvent le droit de chasser pour réguler les populations de sangliers, considérés comme trop nombreux dans plusieurs départements et responsables de dégâts sur les récoltes. On peut alors légitimement se demander si les revendications du président de la fédération se fondent sur de réelles craintes ou sur la simple peur de voir sa « passion » gâchée par la présence d’un prédateur naturel, rendant l'argument de la régulation caduque.
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