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Les refuges craignent une hausse des abandons en raison du pouvoir d’achat

Publié le
8/12/2022

L’inflation qui touche les ménages français depuis plusieurs mois a de terribles conséquences sur le niveau de vie de nombreuses personnes. Tout est impacté : électricité, gaz, produits alimentaires, produits de première nécessité, etc. Mais les animaux de compagnie subissent eux aussi cette crise qui n’en finit pas, comme l’explique le site d’informations France 3.

En Champagne, les refuges ont malheureusement constaté une hausse des abandons par des propriétaires qui n’ont plus les moyens de s’occuper de leur chien ou de leur chat. Rolande Boyard, présidente de l’association Les Amis des Bêtes, située à Ormes, confie :

En temps normal, nous accueillons une petite centaine d’animaux dans notre refuge. Mais depuis quelques mois, c’est devenu dramatique. Aujourd’hui, nous en avons plus de 140. Cela ne s’arrête plus, chaque jour, on reçoit au moins trois appels de personnes qui souhaitent nous laisser leur animal.
Les refuges constatent une hausse des abandons.

L’un des facteurs aggravant est le prix de l’alimentation pour chien et pour chat, qui connaît elle aussi une forte augmentation. La hausse des prix de l’électricité, de l’essence, de l’huile ou encore du plastique a un impact direct la fabrication et donc sur le consommateur, sans compter la pénurie de protéines animales issues du poulet et très utilisées dans la fabrication des croquettes, provoquée par la grippe aviaire. Rolande Boyard ajoute :

Vous savez, 140 animaux, ça demande beaucoup de soins et de nourriture. Or, nous vivons exclusivement grâce aux dons de particuliers. Nous réussissons encore à nous débrouiller, mais c’est très dur. Nous allons devoir faire encore plus de collectes dans des supermarchés et dans des événements comme le marché de Noël.

Et si les abandons augmentent, les adoptions, elles, ne décollent pas. 

Ce qu’on voit le plus, ce sont des gros chiens. Mais c’est très difficile de les faire adopter, presque personne n’en veut. Des gens demandent, mais beaucoup moins et surtout pour des petits chiens.

L’été 2022 avait déjà été compliqué pour les associations en raison de la hausse du nombre d’abandons. Hélas, l’hiver s’annonce lui aussi difficile pour les animaux.