Les orques de Marineland d'Antibes suscitent une nouvelle controverse alors que leur possible transfert vers un parc animalier au Japon est évoqué. Cette annonce a été vivement critiquée par l'association One Voice, qui accuse le parc d'envoyer ses quatre orques, Inouk, Moana, Wikie et Keijo, vers le Japon en début d'année 2024. Ces animaux, nés sur place, sont les seules orques présentes en France et font l'objet d'une attention particulière de la part de One Voice depuis de nombreuses années.
Selon les informations relayées par One Voice, le groupe Parque Réunidos, l'un des plus importants gestionnaires de parcs en Europe, serait impliqué dans ce projet de transfert vers le Suma Aqualife Park, situé près de Kobe, au Japon. L'association affirme même que les mesures des orques ont été prises pour déterminer la taille des brancards de transport. Face à ces allégations, la direction de Marineland a choisi de ne ni confirmer ni infirmer l'existence de ce projet, déclarant simplement étudier plusieurs options de relocalisation pour les orques.
Cependant, One Voice suspecte que ce transfert puisse en réalité masquer une vente des animaux, une pratique interdite selon les accords internationaux. L'association interpelle donc l'État et souligne la nécessité de mettre en place un sanctuaire pour les orques en captivité. En collaboration avec le Whales Sanctuary Project, One Voice a élaboré un protocole visant à transférer les orques vers un lieu où ils pourraient retrouver leur liberté, leur masse musculaire et recevoir les soins nécessaires, sans avoir à divertir les visiteurs pour obtenir de la nourriture.
L'appel de One Voice vise à ce que l'État prenne en charge le financement de ce type de sanctuaire et s'oppose à l'envoi des orques vers d'autres delphinariums. Cette situation intervient dans un contexte où la fin des delphinariums en France est prévue pour 2026, mettant fin à la détention et à la reproduction des cétacés. Toutefois, aucun décret d'application n'a encore été publié, ce qui soulève des inquiétudes quant au respect des échéances fixées.
Par ailleurs, l'association rappelle que la santé des orques Maona et Inouk, présentes à Marineland d'Antibes, a été remise en question. Malgré la demande de nomination d'un expert chargé de les examiner, cette requête a été rejetée par le tribunal judiciaire de Grasse. Toutefois, l'affaire sera jugée devant la Cour d'appel d'Aix-en-Provence le 19 juin prochain.
Dans l'attente d'une décision définitive concernant le sort des orques de Marineland, l'association One Voice continue de plaider pour la création d'un sanctuaire où ces animaux pourraient enfin retrouver leur liberté et bénéficier de conditions de vie respectueuses de leur bien-être.