Et si les hérissons disparaissaient pour de bon ? C’est la crainte de plusieurs associations de défense des animaux, qui constatent, chaque année, une baisse des populations de hérissons en France. Une pétition, lancée en 2016, alerte même sur une possible extinction de l’espèce en 2025, comme l’explique le site d’informations France 3.
Anne et Patrick Fingar ont créé un sanctuaire, le Sanctuaire des hérissons, dans la Somme, en 1998. Ils ont sauvé près de 1 800 hérissons depuis l’ouverture du sanctuaire. Anne Fingar indique :
On les soigne, on les amène chez un vétérinaire s’il y a besoin d’une chirurgie, on fait les soins pré et post-opératoires. C’est une espèce qui a côtoyé les mammouths et qui va peut-être disparaître. Ça fait 25 ans que j’alerte sur la baisse du nombre de hérissons !
Le couple a bien tenté d’alerter les pouvoirs publics, en vain. Anne et Patrick Fingar ont bien entendu signé la pétition Sauvons les hérissons, qui compte aujourd’hui plus de 267 000 signatures et qui met en garde contre la possible extinction du hérisson en France en 2025.
Si toutes les associations ne sont pas d’accord sur cette disparition, elles se retrouvent, en revanche, sur un constat universel : les populations de hérissons de l’Hexagone ont connu une baisse dramatique au cours des décennies précédentes.
Le hérisson fait face à plusieurs menaces, comme le rappelle le Sanctuaire des hérissons :
La disparition des bocages, donc de leur biotope, oblige le hérisson à se réfugier dans nos jardins où il encourt d’autres dangers : blessures occasionnées par des tondeuses à gazon, feux de feuilles, noyade (piscine).
Le changement climatique a également des conséquences terribles pour les animaux :
Les adultes s'accouplent de plus en plus tard, alors certains bébés ne survivent pas à l'hibernation, faute de réserves suffisantes.
Autre problème, les pesticides. Christophe Rousseau, bénévole au sanctuaire, dénonce :
Les hérissons sont insectivores. Ils se nourrissent par exemple de limaces ou d'escargots. Si des produits sont utilisés pour tuer ces insectes, les hérissons les ingèrent aussi. Si vous empoisonnez un élément de la chaîne alimentaire, cela impacte aussi tous ceux qui vont manger derrière.
Pour Anne Fingar, désormais, seule une action de grande ampleur, au niveau des autorités, mais également des particuliers, pourra inverser la vapeur. Elle conclut :
Si on veut sauver l’espèce, il faut une mobilisation générale. Les centres de soins ne suffiront pas. Il faut que les gens les accueillent correctement dans leurs jardins.
Si vous trouvez un hérisson dans votre jardin durant la journée, ne l’abandonnez pas. Les hérissons sont des animaux nocturnes : un animal qui s’aventure en plein jour a besoin d’aide. Pour savoir ce que vous devez faire, n’hésitez pas à consulter le site du Sanctuaire des hérissons.