Le 22 avril, une femelle éléphant est morte d’une crise cardiaque près des temples d’Angkor Vat, au Cambodge, après avoir transporté des touristes sur son dos sous un soleil de plomb.Un décès tragique qui invite a relancé le débat sur la triste condition des animaux sauvages utilisés pour satisfaire les envies d'exotisme des voyageurs.En mars dernier, L’ONG internationale World Animal Protectionpubliait d'ailleurs un rapport qui évaluait l'impact de 24 activitéstouristiques sur le bien-être des animaux.L'étude, réalisée par l’Unité de recherche sur la préservation de la vie sauvage de l’Université d’Oxford,estimait que plus de 550 000 animaux sauvages dans le monde souffraient des ces attractions irresponsables.À l'aide des résultats de l'étude, la World Animal Protection a établi le classement des dix attractions touristiques les plus cruelles :
Source : @Travelblog.Viator
De nombreux pays, surtout en Asie, proposent des excursions à dos d'éléphants.Mais laface cachée de cette activité touristique est pour le moins révoltante.Pour qu’ils supportent une telle existence, ces magnifiques animaux doivent en effet passer par la case «crushing», un entraînement des plus cruels qui vise à briser leur esprit.L’objectif est simple: détruire l’animal psychologiquement afin qu’il devienne le plus docile possible et obéisse à son dresseur au doigt et à l’oeil. Pour en savoir plus, c'est par ici.
Source: @Mike Blake / Reuters
Même si SeaWorld, la plus grandeentreprise mondiale de parcs aquatiques,a récemment annoncé qu'elle mettait fin à l'élevage d'orques, la captivité continue d'être un véritable enfer pour des centaines de cétacés à travers le monde.« Les mammifères comme les dauphins, les otaries ou les orques sont des animaux intelligents, dotés de capacités sociales développées. Ils sont pourtant enfermés dans des piscines dramatiquement exiguës et privés de tout ce qui, pour eux, est important et naturel", résumait l'association PETAqui milite pour la fin des parcs aquatiques.Si vous aussi êtes révoltés par les conditions de vie de ces animaux,vous pouvez signerqui cette pétition qui a déjà rassemblé près de 83 000 personnes.
Source : @Caters News Agency
Dans de nombreux pays asiatiques et du Maghreb, des singes sont capturés puiscondamnés à une vie d'esclavage à amuser les touristes. Ils marchent debout, sont habillés, dansent et font même la manche...En échange d'une pièce, on vous propose de les prendre en photo. Bien sûr, ne le faites surtout jamais.Car derrière cette activité, se cache aussi un "entraînement" brutal qui vise à soumettre l'animal et à l'obliger à adopter des comportements qui n'ont rien de naturel pour lui.Sans compter que la plupart du temps, le singe est isolé dans un cage en attendant une prochaine séance de spectacle.
Source : @TheRanch
C'est une activité touristique que l'on retrouve notamment en Afrique du Sud. Des jeunes lionceaux sont séparés prématurément de leur mère pour être habitués à la présence des êtres humains.Privés de l'environnement qui leur permettrait d'exprimer leurs comportements naturels, ils se montrent dociles et peuvent ainsi "accompagner" des touristes en manque de sensations fortes pour des promenades.Bien sûr, eux aussi sont brutalement "entraînés" pour qu'ils se restreignent de montrer tout signe d'agressivité.
Source : @Neil d'Cruze / World Animal Protection
On retrouves des parcs à ours notamment en Asie et en Europe de l'Est, en Bulgarie par exemple. Les ours sont condamnés à vivre dans des conditions extrêmement précaires, avec des enclos souvent surpeuplés pour ces animaux pourtant solitaires.Dans la pire des situations, ils sont même exhibés comme des animaux de foire, dans les rues, déguisés et forcés de "danser" devant les passants.Bien sûr, la cruauté inhérente à ce genre de pratique est extrême. Ne soutenez jamais de telles activités touristiques !
Source : @Owen Wilson
Les fermes à crocodiles réservent un triste au sort aux reptiles qui sont généralement brutalement abattus pour leur peau.Véritables élevages intensifs, elles proposent par ailleurs aux touristes de venir assister aux repas des crocodiles et même de les nourrir directement. Une attraction qui finance bien entendu cette industrie cruelle.Les reptiles de ces fermes sont en effet soumis à un stress intense causé notamment par la surpopulation des bassins et des espaces de vie.
Source : @Gsebastien
Les serpents séquestrés par les charmeurs de reptiles et autres "embrasseurs de cobras" sont condamnés à une existence pathétique, enfermésla plupart du temps dans des paniers ou des cages exigües.Dans le cas des cobras proposés aux touristes pour qu'ils les "embrassent", les pauvres animaux ont les crocs arrachés avec des pinces pour que leur morsure ne soit pas douloureuse.
Source : @Neil d'Cruze / World Animal Protection
Si vous croisez une tortue marine, surtout ne la prenez pas dans vos bras. Très souvent, le moment de l'éclosion des oeufs sur la plage est très prisé des touristes qui se ruent par dizaines pour les photographier.Pourtant, ces animaux sont très fragiles et ont besoin d'une tranquillité extrême et cette pratique perturbe fortementce moment si sensible.Dans les Îles Caïmans, une ferme à tortues propose aux voyageurs de manipuler des tortues adultes, le temps d'une photo. Et même de goûter à leur chair dans le restaurant de la réserve... Surtout, n'y mettez jamais les pieds !
Source : @Neil d'Cruze / World Animal Protection
Le Kopi Luwak est un café très rare et prisé car il est récolté dans les excréments de civettes asiatiques, ces petites mammifères chétifs de la famille des viverridés.Pour produire ce café, les fermiers capturent les civettes à l'état sauvage et les condamnent à une existence de misère cloîtrés dans une cage minuscule. Outre l'achat de café, les touristes peuvent désormais visiter ces élevages de la honte, situés notamment dans l'archipel indonésien.
Source : @ScorpioMonitor
De nombreux parcs zoologiques, surtout en Asie, proposent aux visiteurs de se prendre en photo avec des félins. Tigres, lions, panthères...Les pauvres animaux sont la plupart du temps drogués ou privés de sommeil afin qu'ils soient parfaitement dociles le temps de la prise de vue.Récemment, une vidéo révélant montrant le calvaire d'un jeune lion soumis à un tel traitement avait attiré l'attention sur cette pratique abjecte. Une pétition, toujours en circulation, demandait l'arrêt de tels sévices.Si toutes ces activités - et la liste est encore longue - sont sources de grandes souffrances pour les animaux, l'étudedeWorld Animal Protection indique cependantque 25% des activités touristiques qui impliquent des animaux sauvages ontun impact positif sur la faune et la flore.C'est notamment le cas des sanctuaires et autres refuges qui oeuvrent pour la préservation des espèces et qui proposent un tourisme responsable.L'association À Pas de Loupsrassemble ainsi plusieurs projets d'écotourisme auxquels vous pouvez participer si vous souhaitez aller à la rencontre des animaux tout en les respectant.
Via : Le Monde