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Le responsable du refuge de Lunel enfin jugé

Publié le
20/1/2023

Marc S., ancien responsable du refuge « Au secours des quatre pattes de Lunel », à Lunel (Hérault), comparaissait le 17 janvier 2023 devant le tribunal de Montpellier. Comme le rappelle le site d’informations France 3, l’homme était jugé pour abus de confiance, abandon volontaire des animaux, privation de nourriture et d'abreuvement, et mauvais traitements ayant entraîné la mort.

Les faits remontent au mois de novembre 2021. Les gendarmes découvrent, au cours d’une perquisition, des cadavres de chiens et de chats dans plusieurs box du refuge de Lunel. Ils intervenaient suite à une plainte déposée par une bénévole chargée de venir nourrir les animaux.

Les cadavres, décharnés, témoignaient du calvaire subi par les chiens et les chats. Certains toutous étaient encore attachés au moment de leur mort. Ils n’avaient ni à manger ni à boire. Marc S. avait expliqué se sentir « submergé par le travail et pris dans un tourbillon ».

Claire Starozinki, président de l'Alliance Anticorrida, partie civile lors du procès, dénonce :

L’individu avait pourtant trouvé le temps de monter une cagnotte en ligne sur HelloAsso afin de récupérer des fonds et de continuer à mener à bien son combat pour offrir une belle vie aux animaux.
Plusieurs cadavres d'animaux ont été retrouvés au refuge de Lunel. (Source : DR)
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La cagnotte avait été immédiatement supprimée suite au signalement. Claire Starozinki ajoute :

Ce procès est celui de la double peine pour des animaux déjà maltraités une première fois. Rien ne peut excuser un traitement aussi indigne de la part d'un individu.

L’homme risquait jusqu’à 45 000 euros d’amende et trois ans de prison. Malheureusement, les peines maximum dans les cas de maltraitance animale sont rarement appliquées.

Marc S. a finalement été condamné à 24 mois de prison avec sursis, l’interdiction définitive d’avoir un animal et d’exercer une activité en rapport avec les animaux, et devra verser des indemnités à hauteur de 43 000 euros aux parties civiles.

Magali Richaud, de la fondation Assistance Aux Animaux, a déclaré à l’issue du procès :

C'est un jugement qui va dans le sens de la non-impunité. Les sanctions ont été récemment alourdies même si elles ne sont pas les plus fortes du monde, elles existent et tombent.