Le 8 novembre 2017, le président Emmanuel Macron a assuré tout son soutien aux chasseurs, et en particulier à la chasse à courre. Lors d'un entretien téléphonique avec Willy Schraen, président de la Fédération Nationale des Chasseurs, le chef de l'État a promis qu'il tiendrait les engagements pris lors du congrès de la FNC, tout en rappelant qu'il n'avait aucunement l'intention de remettre en cause les pratiques de chasse de la France. Emmanuel Macron précise ainsi :
Les chasses traditionnelles font partie du patrimoine de notre pays, elles ne nuisent en rien aux espèces que l’on chasse et elles sont le reflet des traditions d’un terroir et d’un mode de vie.
Source : Picardie Populaire
La chasse à courre, ou vénerie, se retrouve pourtant sous le feu de nombreuses critiques depuis quelques mois. En septembre 2017, une vidéo mise en ligne sur le sitePicardie Populaire avait scandalisé de nombreuses défenseurs des animaux : on y voyait en effet un jeune cerf jeté en pâture à une meute de chiens, après avoir été poursuivi pendant plusieurs heures par l'équipageLa Futaie des Amis. À sa tête, Alain Drach, fils de la baronne de Rothschild. En octobre, laFutaie des Amis a de nouveau fait les gros titres, après l'abattage d'un cerfdans le jardin d'une propriété privée.
Source : Courrier Picard
Les images avaient provoqué un véritable tollé : Alain Drach avait pénétré dans le jardin, sur autorisation des gendarmes, pour achever l'animal. Le chasseur avait invoqué son droit de suite – droit qui autorise la mise à mort d'un gibier mortellement blessé sur le terrain d'autrui – malgré le désaccord des propriétaires de la maison. Suite à la diffusion de la vidéo, par lele collectif AVA (Abolissons la Vénerie Aujourd’hui), Alain Drach avait dénoncé un véritable acharnement à son encontre, au point qu'il envisageait de porter plainte.
Source : Courrier Picard
Longtemps apanage des classes aisées, la chasse à courre s'est peu à peu popularisée au cours des dernières décennies. La vénerie se distingue des autres pratiques de chasse par le rôle que l'homme y tient : le chasseur ne fait que contrôler la meute de chiens lancée sur la piste de l'animal traqué, même s'il met parfois à mort ce dernier lors de l'hallali.
Source : AVA
Le collectif anti-vénerie, AVA (Abolissons la vénerie aujourd’hui) s’oppose à cette pratique qu’il considère inutile et barbare. Comme il l’écrit ainsi sur son site :
Il ne s’agit pas ici de réguler la faune sauvage, ni même de manger la bête chassée. Une fois l’animal rattrapé, on le poignarde puis on laisse les chiens le dépecer, souvent encore vivant. Sa tête est conservée comme trophée et ses pattes offertes à des invités
Source : AVA
AVA conteste également l’impunité dont semblent jouir les véneurs auprès des autorités. Il proteste notamment contre le délit d’entrave à la chasse, et le droit de suite. Ce dernier autorise les chasseurs à pénétrer sur une propriété privée afin d’achever un animal mortellement blessé. En cas de contestation, les chasseurs ont le devoir de prouver que l’animal était condamné, ce qui est en général laissé à l’appréciation du juge.
Du côté politique, le poids des chasseurs reste très important, et il n'est pas étonnant de voir certaines personnalités leur faire des appels du pied. Emmanuel Macron n'a d'ailleurs jamais caché ses prises de position sur la question, avant même son élection.
Source : FNSEA
Le président n'en est pas non plus à sa première incartade sur la question du bien-être animal. Lors du 71e Congrès de laFédération nationale des syndicats d’exploitants agricoles (FNSEA), le principal syndicat d’agriculteurs et d’éleveurs en France, Macron, encore candidat, avait alors affirmé :
Je n’ai jamais connu un éleveur qui était heureux avec des animaux malades. C’est comme l’idée qu’un employeur serait forcément quelqu’un qui adore licencier des gens. Si quelqu’un est malheureux lorsqu’il y a un problème de bien-être animal, c’est l’éleveur le premier […] C’est lui pleure quand un animal meurt. Ce n’est pas les gens qui sont dans des associations ou dans des bureaux.
Des propos qui avaient déclenché l'ire des associations ; la Fondation Brigitte Bardot avait même parlé d'un véritable "mépris des ONG" de la part d'Emmanuel Macron. L'attitude du président n'a cependant rien de très étonnant : l'association L214 avait, à la veille du premier tour des élections, établi un classement des candidats en fonction de leur engagement – ou non – pour la cause animale. Emmanuel Macron y obtenait la note médiocre de 7,2/20. En mars 2017, le futur chef de l'État s'était dit favorable à la réouverture des chasses présidentielles, abandonnées en 2010 par Nicolas Sarkozy.
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