La France est-elle en train de rattraper son retard sur le sujet de la cause animale ? C'est en tout cas la promesse du Parti animaliste, nouvelle formation politique lancée ce lundi 14 novembre qui s'est donnée pour mission de "faire émerger la question animale en politique."https://twitter.com/PartiAnimaliste/status/798169618028392448
Animaux d'élevage, de compagnie, utilisés pour le divertissement ou pour la recherche... Les fondateurs du parti animaliste - parmi lesquels des politiques, des militants associatifs ou des avocats - entendent couvrir tous les domaines de la protection animale.Parmi les mesures phares de leur programme ambitieux, on retient la création d'un ministère de la protection animale, l'abolition de la corrida, l'interdiction de l'abattage sans étourdissement, du broyage des poussins mâles et des euthanasies dites "de convenance" dans les refuge ou encore la fin des cirques avec animaux.
Source : Labradoc
Alors que la cause animale fait régulièrement les gros titres en France depuis ces derniers mois - notamment grâce au travail d'enquête de l'association L214 -, le Parti animaliste entend rassembler tous ceux qui veulent que les choses changent pour les animauxet octroyer une place centrale à la question animale dans la société.Même si, pour l'heure, l'objectif affiché n'est pas l'élection présidentielle, les fondateurs souhaitent pousser les autres formations à se positionner sur le sujet.
Source : Labradoc
Interviewée par 20 Minutes,Hélène Thouy, co-présidente du parti, explique :
Nous ne présenterons pas de candidat à la présidentielle, mais aux législatives oui. On sait qu’il sera très difficile à court terme d’avoir des élus mais nous voulons avant tout sensibiliser l’électorat à la question animale et montrer aux autres partis qu’il faut entendre ces électeurs.
Quant à d'éventuelles alliances avec despartis plus grands qui reprendraient des mesures de leur programme, les fondateurs du Parti animaliste se montrent prudent. "Nous y réfléchirions au regard des valeurs fondamentales de notre parti", a précisé Hélène Thouy.
De nombreux représentants associatifs ont assisté à la réunion de lancement du parti qui se tenait à Paris. Et les associations onttoute salué d'une même voix l'initiative. "Ça bouge !", a ainsi lancé la Fondation Brigitte Bardot sur Twitter. "Il était grand temps que les animaux soient défendus au niveau politique", a renchéri L214. "Enfin ! Des voix pour nos sans voix", a ajoutéle CRAC (Comité radicalement anticorrida).https://twitter.com/L214/status/798240392583839744
Le lancement de ce nouveau parti a également été applaudipar les autres formationspolitiques européennes qui défendent la cause animale. Car dans certains pays, l'offre politiqueen matière de défense des animaux a acquis une forte crédibilité ainsi qu'une solide visibilité médiatique.https://twitter.com/AnimalsCount/status/798317912578781184?ref_src=twsrc%5EtfwC'est le cas du "Parti pour les animaux" néerlandais, créé en 2003, et qui compte plusieurs élus au parlement. En Espagne, le PACMA (Parti animaliste contre la maltraitance animale) a lui aussi réalisé des scores importants lors d'élections nationales, en remportant par exemple 1,19% des suffrages aux législatives du mois de juin dernier. Présent à la réunion de lancement du Parti animaliste, le PACMA a ainsi salué "un jour historique dans la défense du droit des animaux".Pour en savoir plus sur le Parti animaliste, y adhérer ou apporter votre soutien, rendez-vous sur leur site. Vous pouvez également les suivre sur leur page FacebookouTwitter.
Image de couverture : The Dogist / Mercury Press-Caters-Sipa