Samedi 4 mars 2023, le Parti animaliste a manifesté à Beuvry-la-Forêt, contre les combats de coqs, comme le rapporte le journal La Voix du Nord. Le complexe sportif de la commune, transformé en gallodrome, accueille une à deux fois par an ce type de manifestation pourtant très controversé. Cette année, c'est la société de chasse La Place de Beuvry-la-Forêt qui avait la charge d'organiser les combats.
Arnaud Delplanque explique que la société de chasse a remplacé le club de foot :
Ils m’ont expliqué qu’ils avaient décidé d’arrêter car des parents rouspétaient. Que ces combats faisaient un tollé auprès de certaines familles pour une histoire de bien-être animal. On s’est dit que c’était tout de même dommage de ne pas utiliser la date qui figure à l’agenda de la Fédération française des coqueleurs, même si le comité des aînés en organise un autre le 26 mars.
Lui n'y voit aucun problème :
C’est une tradition ancestrale. Les coqueleurs sont des passionnés. Ils s’occupent tous les jours de leur élevage. Ce sont d’ailleurs de très beaux coqs.
Mais de moins en moins de personnes partagent ce goût pour la cruauté animale. Si le Nord et le Pas-de-Calais sont les seuls départements métropolitains où les combats de coqs sont toujours autorisés, la pratique est de plus en plus décriée et boudée par la nouvelle génération. Mais pourquoi une telle exception, alors que les combats de coqs sont interdits partout ailleurs ? En réalité, ce « loisir » jouit de la même exception que la corrida dans le Code pénal : parce qu'il représente une tradition locale ininterrompue, il reste autorisé.
Pour protester contre cette pratique d'un autre âge, le Parti animaliste a organisé un rassemblement pacifiste place de Gaulle, dans la commune. Sabine Billard, correspondante Nord du parti, a déclaré :
Nous dénonçons une pratique barbare et archaïque qui n’a plus lieu d’être au XXIe siècle. C’est tout simplement de la pure cruauté !
Lors de la manifestation, elle a ajouté :
Les coqs sont des êtres sensibles, sociaux, qui aiment être avec leurs congénères, qui demandent juste à vivre, comme n'importe quel autre être vivant et sensible.
Il existe encore 800 éleveurs de coqs de combat dans la région, dans laquelle 9 000 combats sont organisés chaque année.
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