Une vidéo circulant sur les réseaux sociaux montre des chasseurs poursuivant un renardeau dans son terrier, suscitant une vive réaction de la part du public. Selon l'association Nos Viventia, la vidéo a été filmée dans le Cher, près de Vierzon, il y a plus d'un an.
La vènerie sous terre, une pratique légale mais controversée, consiste à traquer des animaux tels que les blaireaux et les renards dans leurs terriers ou les galeries qu'ils creusent. Cette vidéo a ravivé le débat sur cette pratique, avec des critiques émanant de plusieurs associations de défense des animaux et de la nature. Pierre Rigaux, fondateur de l'association Nos Viventia, a déclaré : "On peut parler de la barbarie et de la cruauté des gens qui font ça, mais c'est même pas mon propos. Mon propos c'est de dire que cette activité elle est malheureusement autorisée, alors qu'il n'y a aucun scientifique qui vous dira qu'il faut déterrer, piéger ou éliminer les renards, et particulièrement les renardeaux, en période de reproduction. C'est sous la pression en fait principalement du lobby de la chasse qu'est autorisée ce genre de pratique, parce que les renards sont accusés principalement de manger les faisans d'élevages et les perdrix d'élevage qui sont lâchés pour la chasse."
La pratique de la vènerie sous terre est critiquée pour sa cruauté envers les animaux. Des associations demandent l'interdiction de cette pratique, mettant en avant le bien-être des renards. Pierre Rigaux souligne que les renards ne devraient pas être considérés comme nuisibles et appelle à bannir la vènerie sous terre.
Jean-Claude Cotineau, président de la Fédération des chasseurs du Cher, défend la pratique de la vènerie sous terre en mettant en avant la nécessité de contrôler la population de renards, qu'il estime être en surnombre. Il explique : "On a quatre fois plus de renards qu'il ne le faudrait dans le département (...) donc tous les moyens sont bons pour les éliminer. On a un certain nombre de plaintes de non-chasseurs par rapport au renard qui tue les animaux (...) dès que les brebis font de petits, il y en a un certain nombre qui sont mangés par les renards, on a des plaintes sur les volailles." Il assure que des règles sont en place pour limiter la souffrance des animaux lors de la vènerie sous terre.
L'association Nos Viventia a publié la vidéo dans le but de sensibiliser le public sur cette pratique controversée. La diffusion de la vidéo a été planifiée en amont d'une journée de manifestations contre la vènerie sous terre, qui coïncide avec la journée mondiale des blaireaux. Le débat sur la vènerie sous terre reste vif, opposant les défenseurs des animaux et les chasseurs.
La controverse suscitée par cette vidéo montre que la vènerie sous terre est un sujet sensible qui continue de diviser les opinions. Il est essentiel de trouver un équilibre entre les intérêts de la chasse et le respect du bien-être animal. Alors que certains défendent cette pratique en soulignant la nécessité de contrôler la population de renards pour préserver d'autres espèces, d'autres la condamnent comme étant cruelle et inhumaine.
Le débat autour de la vènerie sous terre met en lumière des questions éthiques et environnementales. Les partisans de cette pratique insistent sur la régulation des populations de renards, considérées comme une menace pour la faune sauvage et les élevages. Ils soutiennent que la vènerie sous terre permet de limiter les dégâts causés par ces animaux. Cependant, les opposants soulignent que la vènerie sous terre entraîne des souffrances inutiles pour les renards et ne respecte pas leur droit à une vie sans cruauté.
L'association Nos Viventia, qui a diffusé la vidéo, milite activement pour l'interdiction de la vènerie sous terre. Selon Pierre Rigaux, fondateur de l'association, il est nécessaire de revoir la classification des renards comme espèces nuisibles et de promouvoir des méthodes alternatives de gestion des populations. Il affirme : "Il y a des solutions pour protéger les élevages sans recourir à des pratiques cruelles. Nous devons favoriser la cohabitation harmonieuse entre l'homme et la faune sauvage."
La vidéo de chasse au renard relance ainsi le débat sur la vènerie sous terre et met en évidence la nécessité de réfléchir à des solutions plus respectueuses de l'équilibre écologique et du bien-être animal. Les citoyens, les associations et les autorités doivent continuer à dialoguer et à travailler ensemble pour trouver des alternatives viables et durables pour la gestion des populations animales.