Le 28 mai dernier, Harambe, un gorille au dos argenté âgé de 17 ans a été abattu par le personnel du zoo de Cincinnati, aux États-Unis, après la chute d'un enfant de quatre ans dans son enclos.
Le jeune garçon avait échappé à la surveillance de ses parents et avait rampé derrière une barrière puis était tombé dans un fossé, tout proche du gorille mâle de 180 kilos.
Pour protéger l'enfant, la direction du zoo a rapidement pris la décision d'abattre l'animal, expliquant qu'un tranquillisant n'aurait pas agi assez rapidement.
Source : @Cincinnati News
Thane Maynard, directeur du parc zoologique, s'est ainsi justifié :
Notre équipe d'intervention sur les animaux dangereux a jugé que c'était une situation de vie ou de mort. Ils ont sauvé la vie de ce petit garçon.
L'enfant a été transporté à l'hôpital mais ses jours ne sont pas en danger.
Source : @YouTube
Trois jours après l'accident, l'émotion est toujours très vive. De nombreuses voix se sont élevées pour regretter la réaction du zoo, jugée disproportionnée, expliquant que le gorille ne montrait aucun signe d'agressivité envers l'enfant.
https://twitter.com/caraphoto23/status/737326319109853185?ref_src=twsrc%5Etfw
Et depuis samedi, les hommages se multiplient. Devant les grilles du zoo, une veillée a ainsi était organisée par des défenseurs des animaux saluant la mémoire du gorille dont la vie a été brutalement abrégée.
Source : @John Minchillo/AP/SIPA
Source : @BBC
Découvrez les premiers pas d'Harambe lorsqu'il a rejoint le zoo de Cincinnati, en avril 2015 :
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Les parents sont également montrés du doigt par les internautes qui soulignent leur négligence : comment ont-ils pu laisser leur enfant escalader une balustrade, traverser une rangée de buissons située au moins un mètre plus bas, et, finalement, faire une chute de cinq mètres ?
En réponse aux accusations, le couple a affiché son soutien aux personnes attristées par la mort du gorille. Dans un communiqué, les parents ont déclaré :
Certains nous ont offert de l'argent, mais nous ne pouvons et ne pourrons en accepter. Si quelqu'un souhaite faire un don, nous lui conseillons de le faire au zoo de Cincinnati pour Harambe.
Source : @BBC
Une pétition sur le site Change.org demandant à ce que les parents soit tenus responsables du décès du primate a déjà rassemblé plus de 400 000 signatures.
Sur Facebook, la page "Justice For Harambe" (Justice pour Harambe), a reçu plus de 136 000 mentions "like" depuis samedi.
S'il ne faut pas s'emporter en désignant des coupables hâtivement, il est certain que cette tragédie n'aurait pas eu lieu si des animaux sauvages n'étaient pas condamnés à une existence de misère, en captivité, pour le bon plaisir des visiteurs.
Car la plupart des animaux des zoos passent leur vie prisonnier d’un milieu artificiel qui ne satisfait pas leurs besoins élémentaires.
Même si certains zoos font plus d’efforts que d’autres pour créer un environnement stimulant, tous ont en commun de détenir des animaux contre leur gré et de les exposer comme des objets de divertissement.
Peu importe la taille de l’enclos, tous les animaux des zoos sont des prisonniers solitaires, qui traversent une existence faite majoritairement de tristesse et d’ennui.
Source : @Jo-Anne McArthur
Comme le souligne l’association de défense des animaux PeTA :
Les zoos enseignent au public qu’il est acceptable de maintenir des animaux en captivité, dans l’ennui, à l’étroit, à l’isolement, loin de leur habitat naturel et à la merci des humains.
Et si certains zoos argumentent que leur travail est essentiel à la préservation des espèces en danger, il faut se souvenir que très peu d’animaux détenus appartiennent à des espèces menacées. Surtout, un animal qui a grandi en captivité ne pourra jamais être relâché dans son milieu naturel.
Source : @Jo-Anne McArthur
En réalité, le meilleur moyen de protéger les animaux en voie de disparition, comme Harambe le gorille, est bien sur de préserver leur habitat naturel. Pas besoin de les faire vivre en cage.
L'institut Jane Goodall milite depuis de nombreuses années pour la préservation des grands singes et de leur environnement. Pour les soutenir, c'est par ici.
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